Nabi : « Mon objectif, avoir  la bénédiction des Burkinabè »

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Né dans la capitale économique  du Burkina Faso, Nabi, de son vrai nom Nabi-Issa Watanane, est artiste musicien. Il débarque aux Etats-Unis en 2006 pour ces études en électronique et réseau informatique,  mais ce passionné de la musique va allier la musique et les études. Aujourd’hui ingénieur audio de profession, il est auteur de plusieurs singles dont le dernier « AMINATA » sorti le 25 janvier 2018. Burkina24 lui a accordé une interview le lundi 4 juin 2018.

Burkina24 (B24) : Comment Nabi est arrivé dans la musique ?

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Nabi-Issa Watanane (Nabi) : C’est une curiosité qui avait besoin d’être satisfaite, transformée en passion. J’écoutais beaucoup les arrangements des artistes qui m’ont précédé. J’avais pour habitude de corriger les parties qui me semblaient bizarres. Par exemple si j’écoute Koffi Olomidé, dans ses chansons, il y a des parties, je me dis si c’était moi j’allais faire ci ou ça. J’essaie d’arranger dans ma tête.

Apres le BAC, quand je suis parti aux Etats-Unis pour mes études en électronique et réseau informatique, j’ai commencé à faire des recherches pour comprendre comment les sons sont arrangés et à un moment donné, je me suis retrouvé arrangeur.

B24 : Combien d’albums avez- vous à votre actif ?

Nabi : J’essaie de ne pas trop rentrer dans la logique des albums. Je suis dans la théorie des singles. Actuellement, j’ai plusieurs singles déjà disponibles. Il y a Cocorico, Jolie où j’ai fait le featuring avec Toofan, Rouler, Idara avec MC Galaxy et le dernier Aminata qui est actuellement en phase promo. Tous mes singles ont été arrangés par moi-même, mixés, masterisés par moi-même.

Pour moi, faire un album, c’est mettre ensemble des singles. Dans un album certains titres passent inaperçus car les albums ont leur chanson phare. Mon but c’est de me concentrer sur chaque projet et donner à chaque single mon énergie totale pour le présenter. Je donne du temps 5 à 6 mois pour que ça soit connu et après je vais envisager regrouper ces singles faire un album et le livrer au public. 

B24 : Quelle est la particularité de vos morceaux et quels sont les thèmes abordés ?

Nabi : Quels que soient les projets  que vous écoutez, ils ont été spécialement arrangés par moi-même. En arrangement  je suis assez diversifié, donc je fais du TRAP,  RNB, du HIP HOP, afro pop. Donc en tant qu’artiste, j’essaie de ne pas me limiter. Si vous écoutez de «  cocorico » jusqu’à  « Aminata », vous allez vous rendre compte que c’est de Nabi.

Les thèmes sont assez variés mais ça parle plus de la femme, de sa beauté. Je magnifie beaucoup la femme dans mes chansons, je les aime tellement que je veux les valoriser dans mes chansons. J’ai aussi des projets qui n’ont pas été sur le marché mais qui abordent d’autres thèmes comme la galère, la réussite.

B24 : Parlez-nous  de votre dernier single  Aminata  qui est sorti le 25 janvier 2018

Nabi : Ce single parle d’une histoire de tout garçon. En grandissant, il tombe amoureux d’une fille  qui est une camarade de classe et il n’arrive jamais à avouer ses sentiments. Je l’ai vécu. Je sais que mes amis l’ont vécue.  

Aminata  ce n’est pas le nom d’une fille particulière que je connais. Aminata c’est juste un nom choisi.  Avec mon ami Tony,  artiste togolais et qui était en synchro avec la partie refrain du titre, on a fait  l’instrumental et arrivé à Atlanta on a fait la phase enregistrement. Après l’enregistrement, on a vu que Amina est un nom populaire en Afrique et dans l’aspect promotion.

B24: Vos singles sont bien colorés avec des featurings avec certains grands noms de la musique africaine. Parlez-nous de votre collaboration avec ces artistes.

Nabi : La collaboration avec  le groupe Toofan  du Togo a été un coup de chance. Tout est parti dans une boite où je devais prester sur la chanson  Jolie  qui était en solo. Leur manageur côté Etats- Unis se trouvait dans la boite, après m’avoir vu prester, il m’approche et me dit qu’il y a les Toofan qui doivent venir dans une semaine et me dit qu’il aimerait qu’on collabore.

C’est suite à cela qu’on a travaillé sur le single Jolie. Arès la réalisation du clip, ils sont repartis en Afrique. C ‘est un peu pareil pour  Instinct Killer de la Guinée Conakry et Mc Galaxy du Nigeria avec qui, j’ai fait 3 singles. Les 2 singles sont en pause compte tenu de leur agenda mais le single Idara est déjà disponible avec le clip. J’ai pas mal de relations aussi avec certains artistes  de chez nous comme  Imilo, Smarty et bien d’autres.

B24 : Est-ce qu’il y a des chanteurs qui vous ont influencés dans votre manière d’écrire et de chanter ?

Nabi : Le premier, je dirai Akon. I m’a beaucoup inspiré vu son histoire, son passé et son courage. Il est dans la musique depuis les années 90. C’est quelqu’un qui a bataillé dur, traversé vents et marées. Un Africain qui a réussi à s’imposer dans un pays comme les Etats-Unis, où d’aucuns le penseront impossible.

Il y a aussi le groupe Magic systèm, Arafat, et le père de l’afro pop Fela kuti. Il y a pas mal d’artistes qui m’inspirent dans la production de mes œuvres.

B24 : En tant qu’artiste, quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confronté ?

Nabi : Les difficultés ne manquent pas. 10 ans hors du pays et revenir avec des projets que d’aucuns jugent consistants et approcher certains hommes du show biz et medias n’est pas souvent facile. Mon objectif en réalité c’est avoir d’abord la bénédiction des fans, des Burkinabè pour enfin faire rivaliser la musique burkinabè avec les autres afin de leur montrer que la qualité et le talent se trouvent au Burkina. Pas seulement dans certains pays comme le Nigeria qui a été le premier à envahir l’afro pop.

B24 : Parlez-nous du son « Tékré » des artistes burkinabè vivant aux Etats Unies et exigeant le départ de l’ancien président Blaise Compaoré dont l’arrangement a été fait par Nabi

Nabi : A vrai dire, au début, je ne faisais pas partie de ce projet car j’ai été parmi les derniers à être ajouté. Dieu merci, ça a été une vraie opportunité de rencontrer mes devanciers Mano Sniper, Bab Masano, Aubs du groupe Koumakan. Aubs et moi on se connaissait bien avant. Les autres s’étaient déjà concertés pour le projet.

Moi de mon côté, je m’apprêtais à faire sortir un single sur la situation, envoyer l’Instrumental à Aubs pour qu’il écoute. Automatiquement, il a pris l’Instrumental et balancer dans le groupe et les autres ont aimé. Il m’a ajouté dans le groupe. On a discuté et ils voulaient que j’utilise cet instrumental pour le groupe. Je lui ai fait comprendre que c’était pour un autre projet et j’ai proposé de faire un autre beat pour le groupe.

Rapidement en 15-20 minutes, j’ai composé et le week-end, je suis parti à New York où on a fait le tournage vidéo.

Propos recueillis par Saly OUATTARA

Burkina24

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