Burkina : Les salaires des fonctionnaires d’Etat bientôt remaniés

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La conférence sur la rationalisation du système de rémunération des agents publics de l’Etat a connu son épilogue ce jeudi 14 juin 2018 à Ouagadougou. Ce « dialogue patriotique », pour emprunter les mots du Premier ministre, s’est terminé par la formulation de plusieurs recommandations, dont la réduction de la durée de maintien de la rémunération des ministres et députés. La suppression du CES, du Médiateur du Faso, du Haut représentant du Président du Faso a été également préconisée. Concernant les fonds communs, ils seront « encadrés » à partir du 1er janvier 2019.

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👉Rapport de l’atelier 1 

👉Rapport final sur la Rationalisation des dépenses publiques et optimisation des recettes

Mettre en place un comité de suivi des recommandations de la conférence, associant les forces vives de la Nation pour la mise en œuvre effective des résolutions de la conférence. Mettre en place un comité technique associant les forces vives de la Nation chargé d’affiner les propositions de la conférence. Engager une concertation entre le gouvernement et les acteurs des collectivités pour leur prise en compte dans les présentes réformes.

Telles sont les trois principales recommandations accouchées par la conférence nationale sur la remise à plat des salaires des agents publics de l’Etat burkinabè. Mais, au fond, de quelles recommandations s’agit-il exactement ? A feuilleter le rapport général des travaux, elles sont de divers ordres.

Pour améliorer la situation de la fonction publique, il a été recommandé de réorganiser par des dispositions législatives le système de rémunération des agents publics, d’exclure les négociations sectorielles relatives aux revendications sur les traitements salariaux, au profit des négociations collectives, de mieux encadrer le droit de grève, de mettre en œuvre les procédures disciplinaires, d’instituer des enquêtes de moralité.

Contrôle biométrique de présence des fonctionnaires…

Pour ce qui est de la rationalisation du système de rémunération, les recommandations consistent notamment à adopter une loi organique portant principes fondamentaux applicables à l’ensemble des emplois et agents publics, opter pour une grille indiciaire harmonisée pour les fonctionnaires d’Etat, les agents relevant de statuts autonomes et les agents des EPE, plafonner les éventuels écarts de rémunérations indemnitaires à 25% au maximum entre les agents relevant de la même catégorie, travailler à l’inclusion de tous les syndicats dans la négociation du moratoire (trêve).

Par ailleurs, des recommandations ont été faites dans le but de rationaliser les dépenses de l’Etat, autres avantages en nature servis aux agents de l’Etat et d’optimiser les recettes fiscales. Il s’agit de mettre en œuvre des outils modernes de gestion des ressources humaines, mettre en place un système de contrôle biométrique de présence des agents de la fonction publique, réformer les écoles de formation professionnelle.

Il s’agit également d’adopter le plan d’actions de la politique immobilière de l’Etat, de réduire de 6 à 3 mois la durée du maintien de la rémunération des membres du gouvernement et présidents d’institutions et celle des députés dans les mêmes proportions après cessation de fonction, supprimer certaines institutions telles que le CES, le Médiateur du Faso, le HCRUN et le Haut représentant du Président du Faso.

Les missions diplomatiques et consulaires seront aussi rationalisées, les frais de missions à l’intérieur de tous les fonctionnaires dont les magistrats et les frais de transport définitif seront harmonisés. Les conférenciers ont, dans la même lancée, recommandé de revoir à la hausse les frais de missions à l’extérieur et encadrer par une loi les fonds communs en les indexant aux amendes et pénalités.

« Nous partageons tous l’idéal du progrès »…

A ce niveau, il s’agit de plafonner les montants à servir en les limitant à 25% au maximum de la masse salariale annuelle des bénéficiaires. La date d’effet est fixée au 1er janvier 2019. A en croire la ministre de l’économie, Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori, la rencontre n’a parlé en aucun cas de la suppression du fonds commun. « Nous sommes arrivés à un consensus très important », dit-elle.

« Toutes ces recommandations seront mises en œuvre par le gouvernement. Ce dialogue patriotique constitue un tournant décisif de notre histoire. Ceux qui se sont mis en marge de ce processus en cours, je leur tends la main. Qu’ils sachent que nous partageons tous l’idéal du progrès », a lancé le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba.

Pour le Secrétaire général de la Confédération syndicale burkinabè (CSB), Guy Olivier Ouédraogo, il s’agira de rehausser le niveau de salaire des 80% des agents publics de l’Etat vers les 20% qui sont dans les statuts autonomes sans pour autant que ces derniers ne subissent un rabattement de leurs salaires. Le syndicaliste a annoncé une conférence de presse pour le mercredi 20 juin 2018 à 9h à la Bourse du travail.

Noufou KINDO

Burkina 24

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Noufou KINDO

@noufou_kindo s'intéresse aux questions liées au développement inclusif et durable. Il parle Population et Développement.

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