Procès putsch manqué : « Je n’ai tué personne » (sergent-chef Lahoko Zerbo)
L’interrogatoire du sergent-chef Lahoko Mohamed Zerbo, accusé dans le cadre du procès du coup d’État de 2015, débuté le vendredi 29 juin 2018, s’est poursuivi ce samedi 30 juin 2018. Au cours de l’audience, l’ex-garde présidentiel a affirmé qu’il « n’a tué personne », lors du putsch. L’audience, suspendue en début d’après-midi, reprendra le 2 juillet 2018.
Débutée à 9h, l’audience s’est portée sur ce que le présumé a fait au sein du palais présidentiel, ses missions à Ouagadougou, notamment à Savane FM et au studio Abazon, et à Zorgho.
Poursuivi pour des faits « d’attentat à la sûreté de l’État, meurtre, coups et blessures volontaires et dégradation de biens », le sergent-chef Zerbo a déclaré n’avoir « jamais tué personne ni porté des coups à quelqu’un ».
Il note que ses missions étaient « des missions d’observation, d’escorte, de maintien de l’ordre et de dégager les barricades ». Il reconnait avoir été au studio Abazon et à Zorgho.
Selon le sergent-chef Zerbo, la mission de Zorgho était une mission d’escorte d’un véhicule Mercedes. Il dit n’avoir pas eu connaissance de l’identité des occupants du véhicule car il n’a pas eu de contact avec eux. Pour ce qui est du studio Abazon, il affirme qu’ils ont eu des informations que « des éléments réfractaires du RSP étaient vers le SIAO » et c’est ainsi que lui et d’autres soldats ont été envoyés en mission d’observation. « De précision en précision, on s’est retrouvé dans une cour où on a vu un projectile. Je ne savais même pas que c’était Abazon », a relaté l’ex-soldat RSP.
Mort par balles…
Au cours de l’audience, et à la suite des réponses données par l’accusé, le parquet a souhaité que des questions subsidiaires soient soulevées « pour permettre de requalifier les faits de meurtre en crime contre l’humanité car il y a eu des morts par balles ».
Pour la défense si le parquet pose cela, « c’est parce qu’il est mal à l’aise » et « s’il sait qu’il n’a pas des éléments de preuves qu’il abandonne les poursuites de meurtre ». Quant au tribunal, il a fait savoir que la question de requalification des faits pourrait être débattue à la fin des débats au fond si cela est nécessaire.
L’audience a été suspendue à 13h22 et reprendra le lundi le 2 juillet 2018.
Burkina24
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