Déperdition scolaire au Burkina : L’héritage « Yam Wékré » et « classes de lecture »

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ASMAE (Agir se mobiliser soutenir pour l’avenir des enfants) et ICCV (Initiative communautaire changé la vie Nazemse) ont organisé la clôture du projet pilote contre la déperdition scolaire au Burkina Faso. C’était ce 10 juillet 2018 à Ouagadougou.

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Pour donner des opportunités de réussite aux enfants, ASMAE (Agir se mobiliser soutenir pour l’avenir des enfants) et ICCV (Initiative communautaire changé la vie Nazemse), ont fait l’expérience de deux pratiques pédagogiques avec des élèves du préscolaire et du primaire des circonscriptions d’éducation de base Ouaga II et Ouaga XI. Il s’agit de « l’imagier Yam Wékré » et des « classes de lecture ».

« L’imagier c’est des images sur plusieurs thèmes assez variés qui captivent l’enfant et qui l’amènent à l’imaginaire  à parler, à rêver. Les enseignants utilisent ces images pour amener ces enfants à s’exprimer. Quand l’enfant arrive à parler, il arrive à avancer dans toutes les disciplines. Les classes de lecture sont des techniques assez simples, pour amener l‘enfant à lire avec plaisir. Dans nos écoles, c’est parfois le fouet qui accompagne le seul livre de lecture. Ce qui rend la lecture assez austère et compliquée. Nous avons des livres assez variés et expressifs pour amener l’enfant à aimer le texte et l’inviter plus tard dans nos bibliothèques »,  a expliqué le coordonnateur de ICCV Nazemse, Simon Nacoulma.

Et à en croire les deux associations, les parents, les enseignants et le ministère de l’alphabétisation, ont témoigné de l’importance de ces outils. « Ces outils méritent d’être mis à la disposition des enseignants, à travers la formation, la production documentaire et la mise à disposition d’images et de livresLa plus grande satisfaction pour nous est de savoir que les enfants lisent avec plaisir et que les parents s’impliquent. Le plus haut niveau du bilan vient du MENA qui trouve que nos outils sont opérationnels et fonctionnels », commente Simon Nacoulma.

Après cette première phase qui est l’expérimentation, la représentante régionale de ASMAE au Burkina, Vanessa Boni/Konaté, a annoncé que son association fera une phase de généralisation pour savoir si leurs outils ont besoin d’être encore adaptés à tous les contextes de préscolaire au Burkina, pour l’outil imagier. Quant à l’outil de classe de lecture, la représentante a parlé de promouvoir les pratiques de bibliothèques communautaires  au Burkina Faso afin que ces « maisons de livres » puissent renforcer et accompagner les acteurs qui sont au sein des écoles.

Le ministre en charge de l’alphabétisation, représenté à la cérémonie par Martine Bado, chargée de mission, conscient que la pré-scolarisation est un facteur de réussite scolaire, a rappelé que le projet des deux associations s’inscrit dans les priorités du département. Sa représentante a loué l’implication de tous les enseignants et l’engagement de ASMAE dans la lutte contre la déperdition scolaire au Burkina.

Irmine KINDA

Burkina 24

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