Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara accorde la liberté à Simone Gbagbo et 800 autres personnes

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Le Chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara dans son discours à la nation à la veille de la célébration de la 58ème année de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, ce 7 août 2018, a annoncé avoir acté une ordonnance portant amnistie en faveur de 800 personnes poursuivies pour des crimes liés à la crise post-électorale 2010-2011. Cette mesure d’amnistie concerne Simone Gbagbo, l’épouse de Laurent Gbagbo, et plusieurs grosses têtes de l’ancien régime mais également le chef du protocole de Guillaume Soro, le président de l’Assemblée Nationale, Kamaraté Souleymane dit ‘’Soul to Soul’’, chez qui une cargaison de 60 tonnes d’armes avait été découverte lors de la série de mutineries de 2017 à Bouaké, dans le Centre-Ouest du pays.  

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Simone Ehivet Gbagbo, l’ex-première dame de la Côte d’Ivoire, Lida Kouassi Moïse et Assoa Adou, tous appartenant au régime déchu de Laurent Gbagbo en avril 2011, sont entre autres les bénéficiaires de cette amnistie signée par le Président ivoirien, Alassane Ouattara. Kamaraté Souleymane dit ‘’Soul to Soul’’, proche de Guillaume Soro devrait également recouvrer la liberté à en croire l’annonce faite par le Chef de l’Etat ivoirien dans une déclaration ce lundi 06 août 2018, marquant la veille des 58 ans d’indépendance de la Côte d’Ivoire.

Ce sont, par conséquent, 800 amnistiés dont 500 jouissent d’ores et déjà d’une liberté provisoire ou se trouvent en exil.

Alassane Ouattara entend par cette décision convaincre l’opinion nationale et internationale de son engagement à  redorer le blason de  la paix en  Côte d’Ivoire. ‘’Il n’y a pas de sacrifice trop grand pour la paix’’, a dit Alassane Ouattara qui a invité ses compatriotes à maintenir le cap de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale.

‘’Cette fête de l’indépendance est placée sous le signe d’un nouveau départ, d’une nouvelle chance’’, a dit Alassane Ouattara.

Promesse de réexaminer la composition de la commission

Ce « nouveau départ », sera certainement celui de la très contestée Commission Electorale Indépendante, CEI, dont la composition a été critiquée par la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.

Alassane Ouattara a promis que le gouvernement réexaminera la composition de la Commission Electorale Indépendante conformément à la décision de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples à quelque trois mois des élections régionales et municipales prévues en octobre prochain.

Rappelons que l’ONG, Action pour la Protection des Droits de l’Homme a obtenu de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuple par arrêt en date du 18 novembre 2016, la mise en demeure de l’Etat de Côte d’Ivoire, la modification de la Commission Électorale Indépendante pour la rendre conforme aux instruments juridiques régionaux.

Cette Cour a tranché dans le sens que la CEI dans sa composition actuelle est loin d’être conforme au droit international donc discriminatoire envers l’opposition et les candidats indépendants.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Correspondant de Burkina24 en Côte d’Ivoire

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