Procès putsch : Des coaccusés ovationnent le Général Diendéré

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Un fait inattendu s’est produit ce mercredi 5 septembre 2018 au Tribunal militaire de Ouagadougou délocalisé à la Salle des Banquets. Le Général Diendéré s’est en effet levé entre temps et la salle a retenti des acclamations au niveau du box des accusés. Sacrilège ! S’est exclamé Maître Prosper Farama après une suspension d’audience de 10 minutes.

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La scène s’est déroulée au moment où l’avocat du Caporal Saboué Massa avait la parole. Maître Babou Bama disait entre autres : « Mon client a été affecté pour conduire une autorité. Il a fait son travail. Dieu merci, le Général Diendéré est vivant. Il va comparaître. C’est le RSP qui a été dissout et non le Général Diendéré. Le Général se présentera à la barre ici avec ses étoiles ».

Pendant que l’avocat insistait sur la venue du Général Diendéré à la barre, ce dernier s’est levé. Son geste a attiré l’attention des uns et des autres. Et des tonnerres d’applaudissements résonnent dans la salle. Ce sont les coaccusés qui l’acclament. Le Général sort de la salle et quelques secondes plus tard, il refait surface.

Le Juge suspend la séance. Après une dizaine de minutes, l’audience est reprise. Le Président du Tribunal a invité l’auditoire à prendre des dispositions pour que le procès se tienne dans la « sérénité ». Le Juge estime que « l’incident » pourrait avoir une sorte « d’influence » sur le déroulement du procès.

« Pas de mort plus douloureuse qu’une autre »…

Le Parquet, également, a souhaité que les « excès » soient évités et que chacun respecte les règles de droit. « De toute ma carrière d’avocat, c’est la première fois que je vis ce genre d’incident au cours d’un procès pénal. Certains pensent toujours que ce procès est juste un jeu. C’est-à-dire que si le coup d’Etat était à refaire, ils le referont. C’est triste. Il faut qu’ils sachent qu’il n’y a pas une mort plus douloureuse qu’une autre », déplore Maître Farama, avocat des Parties civiles.

Le calme revenu, l’audience s’est poursuivie avec à la barre le Sergent Zallé Mahamadi. Né en 1988, il est marié et père de deux enfants. Il a écopé de 15 ans de prison ferme dans l’affaire Madi. Décoré de la Médaille commémorative avec agrafe Soudan, le Sergent Zallé a pour conseil Maître Martine Tologho. Il lui est reproché les faits de complicité d’attentat à la sureté de l’Etat, meurtres, coups et blessures volontaires.

Il n’a pas reconnu les faits. Il explique que du 15 au 20 septembre 2015, il était de garde au Palais de Koulouba. « Je n’ai jamais effectué de mission. Je n’ai même pas su que le Président sénégalais Macky Sall venait au Burkina », relate l’accusé. La suite de son récit sera connue le vendredi 7 septembre 2018 à 9h.

Noufou KINDO

Burkina 24

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Noufou KINDO

@noufou_kindo s'intéresse aux questions liées au développement inclusif et durable. Il parle Population et Développement.

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4 commentaires

  1. Incroyable. Vous tuez les enfants des gens et vous venez vous réjouir comme dans un stade de football. Dommages pour les martyrs. Il faut aller les juger au cimetière de gounghin

  2. C’est le RSP qui fut dissous et non le GAL. il faut qu’il se présente avec ses grades de Gal. Si le public a applaudi c’est que le procès de fut pas sérieux.

  3. Incroyable. Vous tuez les enfants des gens et vous venez vous réjouir comme dans un stade de football. Dommages pour les martyrs. Il faut aller les juger au cimetière de gounghin

  4. C’est le RSP qui fut dissous et non le GAL. il faut qu’il se présente avec ses grades de Gal. Si le public a applaudi c’est que le procès de fut pas sérieux.

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