Réconciliation nationale : Le HCRUN à la recherche des meilleurs mécanismes

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Guidés par leur volonté de « préserver le chemin rocailleux du compromis salvateur », les membres du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) ont consacré leur semaine à ré-questionner, revalider, rendre plus performants ses outils pour la poursuite de sa mission avec une réflexion axée sur la justice transitionnelle. Le tout étant de parvenir à « construire une cité nouvelle, unie et réconciliée avec elle-même ».

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Six jours durant du 10 au 15 septembre 2018, des participants venus de la Présidence du Faso, des ministères en charge de l’économie et des finances, de la justice ont procédé à une « formulation plus élaborée » d’outils d’évaluation et de suivi des mesures de réparation, d’instruments pour les réparations individuelles ou collectives à mettre à la disposition du HCRUN.

Les attentes des membres du conseil étaient axées sur les formes de collaboration entre la justice classique, celle transitionnelle et celle traditionnelle, l’élaboration d’un guide d’investigation en lien avec la justice transitionnelle, la réappropriation des mécanismes de la justice transitionnelle avec ses modalités d’adaptation au contexte burkinabè et la nécessité d’œuvrer à une meilleure compréhension de la justice transitionnelle.

L’institution chargée d’apporter des réponses d’apaisement et des solutions de réparation des préjudices engendrés par les diverses atteintes aux droits humains, a au cours de sa rétrospection embrassé la problématique de la « bombe du foncier », le guide d’investigation, le programme de réparation le premier jour avant de se consacrer le reste du temps imparti à la justice transitionnelle. Celle qui consiste à « dégager des procédures judiciaires et non judiciaires, formuler des mécanismes administratifs, culturels, juridiques et voir lesquelles sont plus appropriées aux réalités » du pays et d’en déduire les perspectives pour l’avenir.

A écouter Lucienne Ariane Zoma, première vice-présidente du haut conseil, cela va de soi. « Elle (justice transitionnelle) apparait comme un adjuvant (additif qui renforce ou complète) de choix pour une vie démocratique apaisée. Elle est porteuse d’une évolution sociale positive et encourageante ».

Ce qui n’exclut pas le recours aux autres formes de justice que sont celles classique et traditionnelle. En fonction des dossiers déposés sur la table du haut conseil, indique la vice-présidente, il y a des dossiers qui vont requérir la justice classique,  la procédure administrative,  des mécanismes traditionnels ou qui vont passer par des voies de médiations.

Ses membres fondent l’espoir que les outils élaborés contribueront à actionner les leviers de changement positif

Le HCRUN espère ainsi parvenir à « trouver les meilleurs mécanismes pour éviter la répétition des crimes ». Commis pour « réussir la réconciliation nationale », Léandre Bassolé (président du conseil), Lucienne Arianne Zoma et leurs collaborateurs disent se donner le devoir de comprendre au fil du temps les causes des exactions, d’établir leur impact au niveau individuel, communautaire et national afin de pouvoir définir les modalités de réparation et d’instauration de nouvelles relations sociales.

Ses membres fondent l’espoir que les outils élaborés contribueront à actionner les leviers de changement positif qui permettront de « préserver le chemin rocailleux du compromis », d’« assurer le droit à la garantie de non répétition » au travers de « la justice transitionnelle qui n’écarte nullement la justice classique », mais aussi et surtout de « construire une cité nouvelle, unie et réconciliée avec elle-même ».

Oui Koueta                                                     

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Oui Koueta

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