Migrations Sud-Sud: Pour toujours aimer son pays d’origine
Chaque jour, de nombreuses personnes perdent la vie à la recherche de meilleures conditions de vie et de travail à l’extérieur. Car, très souvent, ces aventures ne se font pas dans les règles de l’art. L’Association de recherche de solutions et d’informations pour les migrations dans le monde (ARSIM World) et ses membres ont discuté autour du sujet dans le cadre d’une conférence publique à Ouagadougou.
« Les migrations Sud-Sud, enjeux et perspectives socio-économiques et sécuritaires ». C’est le thème général autour duquel l’Association de recherche de solutions et d’informations pour les migrations dans le monde (ARSIM World) et ses membres ont débattu le 18 septembre 2018 dans la Capitale burkinabè. Cette conférence publique de l’ARSIM World se veut un cadre de réflexion et de partage d’informations, d’expériences et de propositions de solutions pour une migration Nord-Sud et Sud-Sud dans de meilleures conditions.
Selon plusieurs médias, entre 2014 et 2018, plus de 30 000 migrants ont péri. Les cas de refoulement, d’expulsion, de rapatriement forcé Nord-Nord, Nord-Sud et Sud-Sud sont de plus en plus fréquents. C’est pour permettre à ses membres et aux étudiants invités d’avoir les informations nécessaires et faire des propositions de solutions qu’a été initiée cette rencontre parrainée par l’ancien ambassadeur du Burkina en France et aux Nations-Unies, Filippe Savadogo.
Ce dernier a fait savoir, dans les colonnes de « Fasozine », que la création d’un département dédié à la migration au sein du ministère des Affaires étrangères du Burkina, montre combien l’économie et la socialisation des migrants restent et demeurent une priorité dans tous les pays du monde. « Ceux qui sont partis ne sont jamais totalement partis. Ils savent quelque part d’où ils viennent », soutient le diplomate, par ailleurs Président de l’Association Dialogue sans frontière. Il construit sa réflexion sur trois aspects à savoir l’économie des migrants, la culture des migrants et la politique des migrants.
« On estime à 15 ou 20 milliards de francs CFA de flux que les Burkinabè de Côte d’Ivoire déposent par mois dans nos banques », a-t-il indiqué. Pour Filippe Savadogo, l’économie de la migration doit être à nouveau creusée et renforcée afin que les migrants puissent investir au Burkina Faso dans la confiance et la sérénité. C’est ainsi, insiste-il, que ceux-ci apprendront à aimer leur pays d’origine, leur culture et même à voter dans leur pays.
Le Président d’ARSIM World, Nouffou Ouédraogo, estime quant à lui qu’il est temps que les gouvernants et populations prennent conscience que la migration n’est pas seulement Nord-Sud. « La migration est d’abord interne. Et si on capte les aspects positifs de cette migration interne, la migration externe sera mesurée sur l’aspect de développement. Et on aura plus à mettre le doigt sur la migration Nord-Sud », soutient-il.
Rassemblés par Noufou KINDO
Burkina 24
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