« Idées novatrices sur l’Afrique » : Le RAF cogite depuis Ouaga
Parce que « venir à Ouagadougou était naturel et cohérent, à plus d’un titre », l’équipe du Rebranding Africa Forum a pris son envol de Bruxelles au cœur de l’Union européenne pour la capitale burkinabè en terre africaine pour continuer à tracer les lignes d’horizon de la nouvelle Afrique. Ces lignes incluant le « green dividende » selon les termes de Donald Kaberuka, l’un de ceux à qui « la dette du Rebranding Africa Forum est incommensurable », la cinquième édition et première en Afrique est axée sur les « Défis et opportunités de l’économie verte en Afrique ».
Le fondateur du Rebranding Africa Forum, Thierry Hot, « laboratoire susceptible de produire, catalyser, ou vulgariser des idées novatrices sur l’Afrique » ne cache pas sa joie d’être parvenu à organiser pour la première fois une édition en terre africaine après les quatre autres tenues à Bruxelles au cœur de l’Europe.
« Qu’il est agréable de se trouver en terre africaine pour continuer de tracer les lignes d’horizon de la nouvelle Afrique, cette Afrique que nos peuples appellent de tous leurs vœux », s’est exclamé Thierry Hot à l’ouverture du RAF 2018. L’impatience de venir sur ce sol, « mère nourricière de ce Forum, matrice fondamentale du jaillissement des fulgurances idéologiques et axiomatiques enregistrées lors des quatre précédentes éditions » pour « s’abreuver directement » prend ainsi fin.
Pour l’équipe du RAF, « venir à Ouagadougou était naturel et cohérent » en raison de la « préfiguration de l’Afrique » que constitue le Burkina Faso « qui engrange des succès, dont notamment celui de l’estime traduit par une cote d’amour toujours au Zénith depuis l’Insurrection populaire qui a permis d’emprunter le sentier vertueux de la démocratie ».
L’histoire retiendra que c’est depuis Ouagadougou que les premières réflexions autour des défis et opportunités de l’économie verte sur le continent, auront vu le jour. Cependant, relativise, « verdir l’économie n’est pas un luxe que ne peuvent s’offrir que les Nations développées, dira Thierry Hot. Bien au contraire, nos pays doivent être plus offensifs sur ce terrain où leur avantage comparatif est certain ».
Et « l’Afrique, entonne le président Roch Kaboré, doit éviter de se mettre inutilement en marge de cette dynamique planétaire pour engager sans tarder les réflexions nécessaires devant lui permettre d’en tirer le maximum de bénéfice ». Ce ne sont pas les menaces telles que l’accélération du changement climatique, la stagnation des rendements agricoles, l’aggravation de la pénurie d’eau, l’épuisement des ressources halieutiques, la progression inquiétante de la déforestation, la perte constante de la biodiversité, la dissémination de plus en plus prononcée des produits toxiques qui manquent au compteur.
« Ces préoccupations, observe le président burkinabè, obligent nos Etats à être en mesure de répondre aux deux enjeux majeurs du 21e siècle » que sont la protection de l’environnement et la contribution à la vitalité des économies à travers la « création d’emplois verts décents et la lutte contre la pauvreté ». Et ce n’est pas la présidente de la fondation pour la nature et l’homme qui dira le contraire. « Tout n’est pas remplaçable. Tout n’est pas inépuisable », alerte Audrey Pulvar.
« De toute façon on partira sur Mars ?» Pas tous. Ou plutôt, il faudra que tous les pays du monde adoptent et atteignent les standards des pays du G7. Mais parce que nous ne sommes pas Martiens mais terriens, « il nous faut apprendre à vivre sur terre », invite Audrey Pulvar qui en appelle à la « sobriété » sans laquelle, « inventer le meilleur système d’alimentation en énergie, la plus performante voiture électrique » ne pourra que contribuer à « aggraver la prédation des ressources et la destruction de milieux sensibles » avec son corolaire de « destruction circulaire ».
Ce n’est pas encore la fin du monde. Et il n’y a pas de quoi céder, abandonner. « Ne baissons pas les bras. C’est un luxe que nous ne devons pas nous permettre », galvanise la présidente de la fondation pour la nature et l’homme qui voit en l’Afrique « l’épicentre de la transformation et des solutions ».
Des invités et des participants de marque, il y en a au Rebranding Africa Forum. Au premier rang à côté du chef de l’Etat burkinabè, il y avait à la cérémonie d’ouverture le président de la république du Ghana Nana Akufo Dankwa Addo, le Premier ministre nigérien Brigi Rafini venu représenter le président Mahamoudou Issoufou, Donald Kaberuka, ancien président de la Banque africaine de développement, Abdoulaye Bio Tchané, ministre d’Etat chargé du développement du Bénin, Hani Salem Sonbol, directeur général de la Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC), Idrissa Nassa de Coris Bank International.
« Exceptionnellement », en attendant la cérémonie de récompense prévue pour ce 6 octobre, le président Addo, « un modèle pour de nombreux Africains et une source d’inspiration » en raison de son combat acharné contre la corruption qui lui a valu d’être élu, lauréat du Governance Leadership Award a reçu son trophée des mains du fondateur du RAF.
Oui Koueta
Burkina24
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