Lutte contre l’excision : Objectif zéro MGF d’ici à 2030 !

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Comme annoncé, les membres de l’Union africaine, les premières dames et princesses, les représentants de haut niveau d’organismes régionaux/continentaux, les représentants ministériels, les représentants des Nations Unies, l’organisation de la conférence islamique, le personnel de l’UNFPA et de l’UNICEF, etc. prennent part à la conférence internationale sur les Mutilations Génitales Féminines (MGF) qui se tient du 22 au 25 octobre 2018 à Ouagadougou. Tous sont engagés pour galvaniser les actions politiques en faveur de l’élimination des MGF.

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Le top départ de la première phase de la conférence de haut niveau sur les MGF a été donné ce lundi 22 octobre 2018 par la ministre de la femme, Hélène Marie L. Iboudo/Marschal. A ses cotés, se tenaient la première dame Sita Kaboré, le premier ministre Paul Kaba Thiéba et d’autres personnalités. Hélène Marie Ilboudo/Marschal a rappelé le mobile de cette rencontre qui est la mobilisation collective tant au niveau politique, institutionnel que communautaire pour relever le défi dans les domaines des MGF, de la promotion des droits de la femme dans tous les pays du monde.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, «  les mutilations sexuelles féminines sont internationalement considérées comme une violation des droits des jeunes filles et des femmes, (…) Ces pratiques violent les droits à la santé, l’intégrité physique ainsi que le droit à la vie, (…) », a indiqué la ministre burkinabè en charge de la femme.

« Au niveau mondial, on estime à 68 millions le nombre de filles qui pourraient être exposées à un risque de MGF avant 2030, et selon les estimations actuelles, plus de 50 millions de filles en Afrique », selon l’OMS. Pour les organisateurs de la conférence, cela démontre la nécessité de galvaniser l’engagement politique et la responsabilité en vue de s’assurer que les normes sociales négatives perpétuant les MGF sont abordées par le biais de ressources systémiques et de l’application de la loi, ainsi que par l’implication de la communauté.

« Au niveau mondial, on estime à 68 millions le nombre de filles qui pourraient être exposées à un risque de MGF avant 2030, et selon les estimations actuelles, plus de 50 millions de filles en Afrique ».

S’appuyant sur la dynamique de la Résolution des Nations Unies A/RES/71/168(2016), de la résolution du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies (2018) et du Protocole de Maputo (2003), la présente conférence, à en croire les organisateurs, sera le lieu pour attirer une participation de haut niveau d’un large éventail de dirigeants et d’acteurs pour un large mouvement vers l’élimination des MGF à l’horizon 2030 par des partenariats existants, y compris « la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), l’Union européenne, le Comité Africain d’Experts sur les Droits et le Bien-être de l’Enfant (CAEDBE), (…) »

Plusieurs personnalités venues du monde entier n’ont pas manqué à ce rendez-vous. Parmi elles, la ministre de la promotion de la femme et de l’enfant du Mali, Dr Aissata Diakité Traoré. Elle a confié que dans son pays 91% des femmes dont l’âge est compris entre 15- 49 ans ont subi les MGF et 69% des filles âgées de 0 à 14 ont aussi subi ce fléau. Un taux élevé, admet-elle.

Mais elle ajoute que des efforts sont consentis par son pays dans cette lutte. « Un programme national qui s’occupe de la lutte contre l’excision a été mis en place. Il y a une proposition de loi pour l’abandon de l’excision », dit-elle. Elle est convaincue que cette conférence va permettre aux pays de communiquer et de faire une lutte collective.

Pour le Premier Ministre, Paul Kaba Thiéba, le gouvernement qui est fortement engagé dans la lutte contre les MGF ne ménagera aucun effort pour travailler main dans la main avec les différents acteurs de la lutte contre l’excision pour que l’objectif zéro MGF soit effectif d’ici à l’horizon 2030.

Les résultats attendus de cette conférence sont entre autres, un projet de feuille de route multisectorielle quinquennale pour atteindre zéro cas à l’horizon 2030, une campagne continentale pour l’élimination des MGF, un projet de cadre de responsabilisation pour suivre la mise en œuvre de la déclaration finale, l’engagement des ressources nationales et la feuille de route multisectorielle quinquennale. La deuxième phase de la conférence sera un cadre d’échanges entre experts du domaine des MGF. Elle se tiendra du 24 au 25 octobre 2018 à Ouagadougou.

Irmine KINDA

Burkina 24

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