Regard d’Amnesty International  sur le Burkina

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La directrice régionale Afrique de l’Ouest et du Centre de Amnesty International a effectué sa première visite officielle au Burkina Faso. Face aux hommes de médias ce lundi 10 décembre 2018, Evelyne Petrus Barry a livré sa lecture des droits de l’homme soixante-dix ans après leur déclaration.

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  Présente au Burkina Faso dans le cadre de sa première visite officielle, la directrice régionale Afrique de l’Ouest et du Centre de Amnesty International, Evelyne Petrus Barry est revenue sur l’appréciation de la situation des droits de l’homme dans le monde et en particulier en Afrique.

Malgré certaines avancées en 2018, de trop nombreux gouvernements de l’Afrique subsaharienne ont continué de réprimer violemment et de restreindre les possibilités de défense des droits humains. « En Afrique, les gouvernements ont utilisé des méthodes répressives pour réduire au silence les défenseurs des droits humains, les médias, les manifestants et les autres voix dissidentes »,  a soutenu la directrice régionale de Amnesty International.

Elle souligne également qu’un nombre croissant de politiques et de lois visent à soumettre et à contrôler les femmes en particulier sur la santé en matière de sexualité et de procréation. Amnesty demande aux gouvernements de prendre les mesures nécessaires pour protéger les droits des femmes ainsi que des mesures assurant leur autonomisation.

« Sur le plan du terrorisme, Amnesty considère que toute forme de violence et donc le terrorisme est une violation des droits humains. Le terrorisme n’est pas acceptable. S’attaquer à des civils est une terreur qui ne dit pas son nom. Par contre, quand les gouvernements gardent les terroristes, il ne faut pas que ça soit interminable en prison alors qu’ils ne sont que des présumés terroristes. Il faut qu’ils aient droit à des procès justes et équitables. Il faut qu’il s’agisse de justice et non de vengeance » (Evelyne Petrus Barry)

Au niveau du Burkina Faso, l’organisation a fait des recommandations au gouvernement pour une amélioration du respect des droits de l’homme. Il y a celle de lever l’autorisation pour la justice militaire de juger les civils. Aussi la nécessité que les structures d’autodéfense soient mises sous la houlette des Forces de Défense et de Sécurité. L’Etat devrait également travailler avec toutes les personnes de bonne  volonté pour que le recours à la violence ne soit pas une option.

« Ce que nous faisons c’est de faire de telle sorte qu’il n’y ait pas d’impunité. Il faut que les gens soient jugés, il faut que les procès soient justes, transparents et équitables mais que les personnes qui sont présumées coupables ne soient pas torturées et ne subissent de traitements dégradants ou inhumains. Les aveux obtenus sous la torture ne sont pas des aveux mais plutôt une autre marque de terreur, une autre peine qui est aussi punissable », a laissé entendre Evelyne Petrus Barry.

Basile SAMA (stagiaire)

Burkina 24

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