Politique : Le CFOP suggère la construction des camps de déplacés
Le Chef de file de l’opposition politique du Burkina Faso (CFOP-BF), a repris son point de presse hebdomadaire après un mois de suspension, ce mardi 17 Septembre 2019 à Ouagadougou. Plusieurs points dont l’évolution de la situation sécuritaire étaient à l’ordre du jour de cette rencontre
L’opposition politique a noté avec désolation la dégradation continue de la situation sécuritaire au Burkina Faso. Ce fut l’occasion pour elle de revenir sur le retrait des policiers du commissariat de Djibo et l’attaque du détachement de Koutougou qui a coûté la vie à 24 soldats des forces armées, le 24 août 2019. Pour Adama Séré, du Rassemblement des Ecologistes du Burkina Faso, ces tristes événements sont venus accélérer le mouvement des populations des zones attaquées.
Dans sa déclaration, l’opposition politique a plaidé pour la construction de camps de déplacés dans les sites où il n’y en a pas, afin de libérer les écoles pour les élèves et créer de meilleures conditions pour la sécurité, la santé et le logement acceptable des déplacés. Elle a par ailleurs souhaité que les fruits du sommet extraordinaire de la CEDEAO et du G5 Sahel pour le Burkina, notamment le plan d’action 2020-2024 d’un milliard de dollars US, soient investis dans la formation et l’équipement des forces de défense et de sécurité.
Se prononçant sur la grève du Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), Aristide Ouédraogo du Front patriotique pour le renouveau, a demandé aux acteurs de privilégier le dialogue au bénéfice des populations.
« Nous demandons au gouvernement de respecter ses engagements. Si le gouvernement respecte ses engagements, naturellement nous demandons aux SYNTSHA de lever son mot d’ordre de grève ou de l’alléger » a-t-il ajouté.
Le CFOP plaide pour l’évacuation de Djibrill Bassolé
Le dossier putsch manqué du 16 septembre 2016, s’est soldé avec la condamnation de Djibrill Bassolé à 10 ans de prison ferme. Evoluant dans un débat qui se veut plutôt social, Aristide Ouédraogo, a déploré le silence des autorités sur l’état de santé de Bassolé qui peine à avoir une évacuation sanitaire pourtant nécessaire.
« L’opposition politique demande aux autorités burkinabè de permettre à monsieur Djibrill Bassolé d’aller se soigner. Nous respectons la décision de justice, mais nous respectons tout aussi le droit à la vie et le droit à la santé qui sont des impératifs humanitaires(…). Si le pire advenait à Monsieur Bassolé parce qu’on l’empêche d’aller se soigner, le tissu social s’en trouverait davantage fragilisé » a soutenu Adama Séré.
« Le MPP lui-même mène des activités malgré l’insécurité »
Les porte-paroles du CFOP n’ont pas manqué de se prononcer sur la marche-meeting de l’union d’action populaire à Ouagadougou et dans les autres villes du Burkina, ce lundi 16 septembre 2019. Cette marche fut interrompue suite à l’intervention des forces de l’ordre qui ont fait usage des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. A ce sujet, Adama Séré a trouvé que les revendications étaient légitimes et que les autorités n’avaient pas de raison d’empêcher la marche meeting.
« C’est une fuite en avant d’évoquer le problème de sécurité car le MPP lui-même mène quotidiennement des activités politiques au Burkina et hors du Burkina malgré l’insécurité. Des cas de détournements sont enregistrés malgré l’insécurité. Ce ne serait pas une manifestation pour exiger, entre autres d’ailleurs la sécurité, qui serait inopportune », s’est-il plaint.
Issa Cyrille YELEMOU et Eliette ZOUNGRANA (Stagiaire)
Burkina 24
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