Burkina :« On demande aux jeunes de s’abstenir le plus longtemps possible », Joséphine Bakyono
Sous l’égide de la Communauté d’Action pour la Promotion de la Santé Sexuelle et Reproductive au Burkina (CAPSSR/BF), l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication (APAC) a organisé le mardi 18 février 2020, une journée de sensibilisation en santé sexuelle et reproductive. Cette activité qui s’est tenue au lycée ‘’L’Académie’’ sis au quartier Karpala de Ouagadougou avait pour but de sensibiliser le public sur les grossesses non désirées avec un accent sur les avortements clandestins.
C’est un documentaire titré « Adolescente et déjà mère », qui a servi de base d’échanges avec les quelques 250 élèves mobilisées pour la circonstance. En effet, ce film, entièrement réalisé au Burkina Faso met en scène des cas de grossesses très précoces (10 ans pour la plus jeune) et les conséquences sociales, économiques et psychologiques qui en découlent.
« Les grossesses non désirées entraînent parfois des drames dans les familles. Beaucoup de jeunes filles désespérées et sans accompagnement n’ont pour seul recours qu’un avortement clandestin», a affirmé Joséphine Bakyono, secrétaire aux relations extérieures de l’APAC
Ce sont les élèves de 6e,5e, 3e et de la seconde qui ont participé à la sensibilisation. Les échanges à bâtons rompus entre les animateurs de la séance et l’assistance ont achevé de convaincre les organisateurs du bien – fondé de ce genre d’activités.
Et pour la secrétaire aux relations extérieures de l’APAC, il est bon de cibler la jeunesse parce qu’elle est l’avenir du pays. « Si la jeunesse comprend les messages, elle sait déjà les comportements à adopter pour éviter certaines situations. Bien sensibilisés sur leurs droits en santé sexuelle et reproductive, les jeunes pourront faire de bons choix de vie et devenir plus tard des adultes responsables et épanouis », a-t-elle expliqué.
« On demande aux jeunes de s’abstenir le plus longtemps possible parce qu’on sait les avantages de l’abstinence sur eux. Une fois que le problème de sexualité envahit l’esprit des jeunes, ça devient compliqué », a confié Joséphine Bakyono.
Et un des animateurs de la séance de renchérir que les jeunes ne doivent pas hésiter à fréquenter les centres de santé notamment les centres d’écoute pour jeunes où ils recevront conseils, accompagnement et soutien en cas de difficulté.
Au cours de la projection, les élèves, choqués de la situation que vivent certaines filles, ont exprimé leur avis. Pour Nafissa Z., 13ans en classe de 6e B, ces filles se sont « trop » laissées emporter par l’émotion. « Ça me fait mal de voir mes frères et sœurs qui se mettent dans ces situations difficiles », a-t-elle ajouté.
Invitant les autres filles à s’abstenir et à se faire respecter par les hommes, elle ne compte pas s’engager dans une relation sexuelle avant la fin de ses études et le mariage.
Ces réactions ont permis à Joséphine Bakyono d’affirmer que le message est passé. « Leur réaction nous fait dire que le message est passé et qu’il faut qu’on accentue toujours la sensibilisation pour une appropriation complète des messages. Ils sont jeunes et beaucoup d’entre eux sont influençables », a-t-elle déclaré.
Pour mémoire, la CAPSSR est une coalition composée d’organisations de la société civile œuvrant dans le domaine de la santé de la reproduction, de partenaires étatiques, de partenaires locaux et internationaux, de personnalités championnes, etc. Cette séance de sensibilisation entre dans le cadre d’une série d’activités menée par la CAPSSR et ses appuis jusqu’à fin 2020.
Burkina 24
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