Burkina : 675 salaires suspendus suite à la grève du 16 au 20 mars
Les syndicats en lutte contre l’application de l’IUTS sur les primes et indemnités des agents publics ont fait le point des salaires suspendus, le mardi 31 mars 2020.
Souleymane Badiel, Secrétaire général de la fédération des syndicats de l’éducation a indiqué qu’à la date du mardi 31 mars, 675 travailleurs ont vu leur salaire être suspendu à la suite de la grève générale décidée par les syndicats, du 16 au 20 mars 2020. Il précise que « les chiffres peuvent évoluer ».
A en croire Bassolma Bazié, plus de 90 % des travailleurs dont les salaires ont été suspendus relèvent du ministère de l’éducation. Et ajoute-t-il, « parmi les travailleurs dont les salaires ont été suspendus, on compte des travailleuses en congé de maternité, des agents en stage dans les écoles de formation ».
« Quand quelqu’un pose des actes avec de l’insolence, de la suffisance et de la naïveté, il faut lui apporter une réponse qui soit accompagnée d’une intelligence et d’une précision magistrale (…) Nous ne sommes pas à l’étape de demander seulement le rétablissement des salaires.
Une suspension de salaire induit des dégâts au niveau des différentes familles. Nous sommes à une étape de dommages et intérêts. Des responsabilités individuelles et collectives seront situées. Ceux qui se pavanent politiquement estimant qu’ils ont réussi leur coup, des gens vont se promener ici en culotte dans la rue pour demander pardon ».
Bassolma Bazié
Les syndicats ont appelé les travailleurs « à la sérénité ». « Nos organisations mettront en œuvre toutes les actions nécessaires pour obtenir l’annulation des mesures répressives injustes déclenchées par le pouvoir MPP et ses alliés, mais également pour faire aboutir la plateforme légitime contenue dans le préavis de grève déposé le 27 février 2020 », a indiqué Bassolma Bazié, porte-parole des syndicats en lutte.
En sus du point concernant la « répression » des travailleurs, le Covid-19 s’est invité également dans les débats. Pissyamba Ouédraogo, secrétaire général du Syndicat des Travailleurs de la Santé Humaine et Animale (SYNTSHA) a donné sa lecture sur la réponse apportée par le gouvernement burkinabè. Pour lui, le gouvernement « a voulu faire de l’épidémie, un fonds de commerce ».
Covod-19 : Le coup de gueule de Pissyamba Ouédraogo
Burkina 24
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