Présidentielle au Burkina Faso : L’ADF/RDA contre « une élection bâclée et parcellaire »
L’ADF/RDA a tenu le samedi 30 mai 2020 à Ouagadougou, une session de son Bureau exécutif national (BEN) afin de peaufiner sa stratégie pour les prochaines élections prévues en novembre 2020. Cette occasion a été également saisie par le parti de l’éléphant présidé par Me Gilbert Noël Ouédraogo pour réagir sur des sujets d’actualité au Burkina Faso.
Ce n’est un secret pour personne. Me Gilbert Noël Ouédraogo est le candidat déclaré de l’ADF/RDA, parti d’opposition, pour l’élection présidentielle au Burkina Faso, prévue se tenir en novembre 2020. Et pour ces prochaines élections, le parti de l’éléphant a lancé un appel à l’endroit de la classe politique en général et du pouvoir en place en particulier pour la sécurisation du processus électoral ainsi que les acteurs.
« Nous ne voulons pas d’une élection bâclée, ni d’élection parcellaire. Nous voulons des élections inclusives, transparentes, apaisées et démocratiques qui aboutiront à la désignation d’un président non seulement légal, mais légitime », a indiqué Me Gilbert Noël Ouédraogo, candidat déclaré de l’AD/RDA à la présidentielle. Pour ce parti, tous les Burkinabè en âge de voter ont le droit au vote où qu’ils soient.
Il fonde sa peur sur les « difficultés constatées pour l’enrôlement dans certaines provinces » du fait de l’insécurité. Ainsi, l’ADF/RDA a invité le gouvernement à prendre des mesures afin de permettre le bon déroulement du processus électoral car « voter est un droit constitutionnel et rien, en dehors du libre choix du détenteur de ce droit ne devait entraver l’exercice d’un tel droit », a ajouté le candidat déclaré.
Tanwalbougou
Sur les évènements de Tanwalbougou, tout en réaffirmant son attachement « au respect de la vie », l’ADF/RDA a estimé que « si la rapidité avec laquelle l’enquête préliminaire a été menée est appréciable, il faut regretter le fait que les résultats de cette enquête viennent créer plus de confusion sur cette affaire ». Et, poursuit Me Ouédraogo, cela n’enlève en rien à la gravité de la situation vu que la mort des 12 présumés terroristes reste inconnue. Ainsi, tout en « encourageant les Forces de défense et de sécurité pour le travail remarquable sur le terrain », soutient Me Ouédraogo, cette situation « fragilise la cohésion sociale, le vivre ensemble et porte gravement atteinte aux droits humains ».
L’actualité, également marquée par la crise dans le secteur de l’éducation, a aussi été commentée par le parti de l’éléphant. Et pour Me Gilbert Noël Ouédraogo, le plan de sauvetage de l’année scolaire 2019-2020 « ressemble plus à une fuite en avant, vu qu’aucune mesure d’accompagnement n’a été édictée notamment concernant les frais de scolarité et les élèves appelés à passer des examens l’année prochaine alors même qu’ils n’ont pas fini leur programme de cette année ».
En ce qui concerne la révocation des trois agents de la fonction publique pour actes d’indiscipline, pour le président de l’ADF/RDA, même si la sanction trouve son fondement dans la loi, « le gouvernement a manqué une fois de plus, selon Me Ouédraogo, l‘occasion d’être à l’écoute des travailleurs et semble avoir trouvé là une opportunité d’ouvrir un autre front ».
Photo Une/Photo d’archives-ADF/RDA
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