Covid-19 au Burkina : Le « milliard du ministère de la culture » pose toujours problème

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Le Syndicat National des Artistes Musiciens du Burkina (SYNAMUB) s’est une fois de plus prononcé sur le partage du milliard de F CFA alloué au soutien des artistes afin de faire face aux conséquences de la pandémie du Covid-19. Almany KJ et ses camarades sont également revenus sur la gestion du Bureau Burkinabè du Droit d’Auteur (BBDA).

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Face à la survenue de la pandémie du Covid-19 au Burkina, l’économie nationale a été durement impactée. Afin de permettre aux artistes de survivre durant cette période, 1,250 milliard de francs CFA avait été mobilisé. Seulement, sa gestion a posé et continue de poser des problèmes au sein du monde culturel. Le SYNAMUB a indiqué avoir fait des propositions pour que la répartition de l’enveloppe financière soit « transparente et inclusive ».

Toujours dans le cadre des conséquences du Covid-19, le BBDA a débloqué 150 millions de francs CFA pour soutenir les acteurs culturels durant cette période. « Dès l’entame, notre position en tant que syndicat était claire et consistait à exiger de la structure une gestion transparente », a déclaré le Secrétaire Général du SYNMUB, Almany KJ. Seulement, avec ses camarades, ils ont constaté des « critères discriminatoires, ultra-sélectifs et exclusifs ».

La finalité de cette manœuvre, selon le SG du SYNAMUB, c’est « de camoufler la gestion peu orthodoxe du fonds ». Il souligne ainsi, « un tâtonnement de l’institution ». Face à ces manquements au niveau du BBDA, le SYNAMUB a indiqué avoir saisi le REN-LAC afin de faire un audit interne et complet du BBDA.

Wahabou Bara, un DG illégal et illégitime

Sur la gestion même du BBDA, le Syndicat National des Artistes Musiciens du Burkina a indiqué que « Wahabou Bara a occupé illégalement et illégitiment la fonction de directeur général ». Pour soutenir leur position, Almany KJ et ses camarades ont expliqué que les textes de la structure ne permettaient pas à l’actuel DG du BBDA  d’occuper le poste.

Selon ses dires, c’est une modification des lois à travers une commission ad-hoc que les acteurs ont sauté le verrou en faveur de Wahabou Bara. Une situation consternante de l’avis du SG du syndicat en cette période post-insurrectionnelle. La conséquence de cette manœuvre au sein du BBDA est que « cette disposition qui permet aux travailleurs du BBDA d’être juges et parties aura des répercussions négatives sur la gestion et la répartition des droits ».

Almany Kj estime que la nomination de Wahabou Bara comme lauréat du prix Africain de Développement (PADEV) s’est faite dans un « flou absolu ». Pour être candidat audit prix, le lauréat devrait déposer une somme de 2,5 millions de francs CFA. La question que le SYNAMUB se pose donc c’est de savoir si le DG du BBDA l’a fait en son nom propre ou au nom de la structure. « Il est important que le DG clarifie ces questionnements légitimes », a souligné le SG du syndicat.

Du reste, il estime que le SYNAMUB ne s’acharne pas contre la personne de Wahabou Bara. Loin de là, Almany KJ souligne que le BBDA « est notre maison commune. Et s’il y a des manquements, nous allons dénoncer ». Il appelle l’intéressé à plus de transparence en commençant par la publication de la liste exhaustive des bénéficiaires des 150 millions de francs CFA et l’implication de toutes les catégories sans exceptions.

Basile SAMA

Burkina 24

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