Rahim Ouédraogo : « Le football aujourd’hui, c’est du business »
Rahim Ouédraogo est partisan du foot-business. Il a tenu à défendre ce principe qui, selon lui, contribue au développement du football burkinabè. Pour lui, il s’agit d’un impératif pour les clubs. Il s’est expliqué sur le sujet le jeudi 9 juillet 2020.
« Les gens disent que le président Amado Traoré est entouré de dirigeants de centres de formation et qu’ils veulent profiter de la fédération pour vendre les joueurs. Mais quand vous prenez les équipes nationales des petites catégories, ce sont essentiellement les joueurs de Rahimo et de Salitas », affirme avec énergie Rahim Ouédraogo, fondateur de Rahimo FC et du centre Noaga Ouédraogo. Pour l’ancien capitaine des Etalons, les centres de formations sont pourvoyeurs de talents pour le football burkinabè et l’équipe nationale.
« Il est arrivé une fois qu’en équipe A, Rahimo s’est retrouvé avec sept joueurs convoqués. Edmond Tapsoba fait aujourd’hui la fierté du Burkina. Il a été vendu à 13 milliards de francs CFA. Il faut qu’on arrive à ça. L’argent que nous mettons dans les clubs, ce n’est pas moins de 100 millions de F CFA par an. Si on dépense et que l’argent n’entre pas, on risque d’abandonner. Ceux qui disent cela, d’ailleurs, appellent souvent pour qu’on prenne leurs enfants dans nos centres de formations. Ce qu’ils ne vous disent pas », regrette Rahim Ouédraogo.
«Une fierté pour moi»
Dans ce sens, il a pris l’exemple de l’ancien joueur de Rahimo Ouédraogo, sociétaire de l’Ajax d’Amsterdam dont le transfert a rapporté de l’argent au club. « Mon rêve était de jouer à l’Ajax d’Amsterdam. Mais je n’avais pas le talent nécessaire pour jouer dans ce club. Mais aujourd’hui, il y a Franck Lassina Traoré qui est là-bas. C’est une fierté pour moi, se réjouit Rahim Ouédraogo qui ajoute, aujourd’hui, Rahimo a posé une pelouse synthétique qui coûte plus de 300 millions de francs CFA grâce à ces transferts. Ce n’est pas en vendant des billets Ouaga-Bobo à 6500 francs CFA que nous allons financer nos centres de formations ».
Le président de Rahimo FC ne compte pas revoir son projet de former et placer des joueurs dans les meilleurs championnats. Il annonce même de bonnes nouvelles : « Dans quelques jours, Issa Kaboré, qui est à Malines, va signer à Manchester City. C’est une fierté nationale. Si on ne forme pas, on ne pourra pas y arriver. Le football aujourd’hui, c’est du business. Notre objectif, c’est de former pour faire vivre le football burkinabè ».
Pour appuyer son argumentaire, Rahim Ouédraogo cite des cas hors du Burkina Faso. « Prenez l’exemple de la CAF, la CAN s’appelle comment ? CAN Total. C’est pour quoi ? Gagner de l’argent. La Côte d’Ivoire est en train de vendre son championnat à travers Canal, c’est pour gagner de l’argent », insiste-t-il. Cependant, Rahim reconnait qu’il faut aider les clubs traditionnels à se doter d’équipes de petites catégories et de centres de formation.
Avec Rahimo, Rahim Ouédraogo a réalisé le doublé championnat-coupe du Faso en 2019.
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Bravo et merci à Rahim le frère Papi n’a rien compris dans le football si il n’y a pas de business le football meure.
Du courage mon frère grâce à toi et au colonel Yak le football burkinabè a beaucoup progressé, que Dieu vous assiste Amine merci