Tribune │L’heure de nous-mêmes a sonné :  Appel aux patriotes !

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Ceci est une déclaration du Mouvement Sens sur la situation nationale.

« A l’heure actuelle, le monde est dans l’impasse. Cela ne peut signifier qu’une chose : non pas qu’il n’y a pas de route pour en sortir, mais que l’heure est venue d’abandonner toutes les vielles routes. Celles qui ont mené à l’imposture, à la tyrannie, au crime.

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C’est assez dire que pour notre part, nous ne voulons plus nous contenter d’assister à la politique des autres. Au piétinement des autres. Aux combinaisons des autres. Aux rafistolages de conscience ou à la casuistique des autres.

L’heure de nous-même a sonné.

Alors il nous faudra avoir la patience de reprendre l’ouvrage ; la force de refaire ce qui a été défait ; la force d’inventer au lieu de suivre ; la force « d’inventer » notre route et de la débarrasser des formes toutes faites, des formes pétrifiées qui l’obstruent ».

Écrites il y a plus de soixante ans (Lettre à Maurice Thorez, 24 octobre 1956), dans un contexte, à bien des égards, différent du nôtre et alors que la plupart de nos pays n’avaient pas encore accédé formellement à l’indépendance, ces mots du grand poète Aimé Césaire résonnent aujourd’hui dans nos esprits d’une manière toute particulière, en lien avec la situation actuelle de notre pays. Car aussi bien le contexte mondial de ces six derniers mois, marqué par la pandémie de la maladie à coronavirus que la crise sécuritaire persistante au Sahel depuis la destruction de l’État libyen et l’assassinat de son président, Mouammar Kadhafi, nous révèlent la véritable nature des relations internationales et les réelles intentions de ceux qui prétendent contrôler le destin du monde et des peuples. Ce rappel à lui seul devrait nous inciter à nous atteler à l’urgence du moment, qui est de prendre nous-mêmes en main la conduite de notre destinée et de nos affaires.

Or pendant longtemps, nous avons été nombreux, non point à nous désintéresser de la chose politique, mais à être trop souvent contraints d’accepter de la laisser aux mains de ceux qui affirmaient agir en notre nom et dans notre intérêt. Cependant, la vérité oblige à reconnaître que partout dans le monde, et en particulier ici chez nous (aussi bien au Burkina que dans le reste de l’Afrique) où tout est à faire, la relation entre les politiques d’une part, et les artistes et intellectuels, d’autre part, a rarement été une relation de confiance. Par sa nature même (extravertie, sans lien organique avec son milieu naturel, plus empressée à répondre aux injonctions venues de l’extérieur qu’à s’occuper du sort de son peuple), notre classe politique nationale, dans son ensemble, a toujours eu tendance à se méfier des artistes et des intellectuels, considérés d’emblée comme un groupe hostile ou en tout cas pas assez docile.

Mais comment pourrait-on attendre d’eux qu’ils ferment les yeux et se détournent des graves aberrations quotidiennes, non seulement dans la conduite des affaires publiques, mais aussi dans la marche de la société ? L’histoire récente de notre pays est jalonnée d’exemples où le refus de se taire et de laisser faire a été souvent payé au prix fort.

Qu’il suffise de citer le cas emblématique du journaliste Norbert Zongo, un homme simple et généreux, qui incarnait la figure même de l’intellectuel organique (celui dont la réflexion et l’action font corps avec les préoccupations de son peuple), qui avait gagné le respect de tous par le sérieux de son travail et son intégrité morale, qualités rares qui, dans un contexte normal auraient dû lui assurer la meilleure protection du monde, mais qui, malheureusement ont précipité sa perte de la manière ignoble que l’on sait…

Comment ne pas comprendre dès lors le retrait ou la marginalisation progressive des artistes, des intellectuels et des créateurs et animateurs culturels, suite à un tel traumatisme ? Mais malgré cela, un grand nombre d’entre eux n’a jamais rendu les armes et a continué le combat culturel et intellectuel sous diverses formes.  Aujourd’hui, suite à l’insurrection victorieuse des 30 et 31 Octobre 2014 et aux espérances déçues de la gouvernance actuelle, une nouvelle donne politique s’offre à notre pays, avec la naissance du Mouvement SENS. C’est une occasion unique et nous devons la saisir pour construire ensemble notre futur, car le futur c’est déjà demain.

En prônant la rupture et la refondation profonde de la politique, pour  que « plus rien ne soit comme avant », le Mouvement SENS lance solennellement un appel aux artistes et aux intellectuels de notre pays, et au-delà, du continent et de la diaspora, afin qu’ensemble nous posions les bases d’un nouveau départ. Le Manifeste et la Charte du Mouvement indiquent d’une part les grandes orientations et les chantiers de refondation qui nous attendent, et d’autre part les valeurs à partir desquelles ce combat sera mené. L’une de ces valeurs cardinales est l’antique Maât des pharaons qui fut le socle de cette civilisation pendant plus de trois millénaires, et qui se décline en : vérité, justice, solidarité, ordre, équilibre, bienveillance, etc.  En outre son Projet de Société, toujours en construction, sera soumis à une consultation participative et populaire dans les tous prochains jours. Tout ceci offre l’opportunité non seulement d’amorcer la réflexion ensemble, mais aussi et surtout de construire ensemble le nouvel édifice moral, institutionnel, culturel, économique et social que nous souhaitons pour notre pays. Bien entendu, aucune question, aucun sujet ne doit être et ne sera laissé de côté. Toutes les intelligences et toutes les expériences, d’où qu’elles viennent, sont les bienvenues. 

Ensemble, nous avons le devoir de jouer notre rôle historique aux côtés de notre peuple, pour notre survie collective d’abord et pour assurer ensuite aux générations futures un avenir meilleur dans une société meilleure, plus inclusive et plus juste. Dès aujourd’hui, chacune et chacun d’entre vous est le bienvenu au sein du Mouvement SENS : toutes vos idées et vos propositions touchant à tous les aspects de la vie sociale, institutionnelle, culturelle, intellectuelle, économique, environnementale, etc. nous intéressent et seront prises en compte dans le Projet de Société porté par le Mouvement SENS, qui est désormais le vôtre.

L’heure de nous-mêmes a sonné ! Prenons en charge nous-mêmes notre destinée et engageons-nous dès maintenant pour Servir et NON Se Servir !

Contacts :

Tel ( what Up) : +226 57 29 51 85 / +226 70 40 52 84

www.sens-bf.org

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Un commentaire

  1. Mouvement « SENS » dites-vous? Humm, on comprend maintenant! C’est à dire qu’on remarque; qu’après avoir participé à une structure de « Transition Politique » inespérée, comme KAM, Hervé, LOADA Augustin, Soma Abdoulaye et autres l’ont fait, on a du mal par la suite, à dormir sur ses lauriers. Comme piqué soudain par un virus, on rêve plutôt d’un destin de « sauveur du monde », qui incite à tout bousculer autour de soi, pour revenir absolument au devant de la scène.

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