Burkina Faso : La CCVC dénonce la détérioration des conditions de vie des populations
La coordination de la Coalition de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) a dénoncé la flambée des prix de produits de grande consommation ce jeudi 3 septembre 2020 à Ouagadougou.
A l’instar de l’insécurité, la situation nationale est aussi marquée par une crise économique, politique et sociale, selon les conférenciers du jour. Cette crise connait ces derniers temps, disent-ils, une aggravation avec le renchérissement continu du coût de la vie marqué par la flambée des prix des produits de grande consommation en cette période de coronavirus.
« La flambée des prix des produits de grande consommation, en cette période de COVID-19, a conduit à la baisse drastique du pouvoir d’achat des populations, en particulier, les ouvriers, les paysans, les artisans, les petits commerçants des marchés et yaars, les travailleurs de l’économie informelle et les travailleurs salariés », a indiqué Frédéric Mandi, responsable de la CCVC Ouaga.
Hausse des prix des produits de grande consommation
Parlant de cette flambée, il a expliqué qu’au niveau des marchés et yaars de Ouagadougou, le plat de maïs communément appelé « yôrôba » est passé de 550F CFA à 650F CFA, celui du sorgho qui coûtait précédemment 500F CFA est devenu 550F CFA, le haricot qui coûtait 800F CFA coûte actuellement 950F CFA, en ce qui concerne le riz de 50 kg, il passe de 18500 à 21000 francs.
A l’en croire, l’on peut parler aussi de l’insécurité dans certaines régions du pays qui a causé la hausse du prix du litre d’essence qui a parfois atteint les 2000 F CFA contre 650 F à Ouagadougou, ce qui a causé la hausse des prix des autres produits de grande consommation.
Des leurres ?
Les mesures sociales du gouvernement relatives au COVID-19, pour Frédéric Mandi et ses camarades, se sont avérées être des leurres. « Il s’agit d’abord de la facturation faite par l’ONEA qui a révolté plus d’un. Il faut citer la production de la chloroquine annoncée en grande pompe par le ministre Alkassoum Maïga. Ensuite, les mesures d’accompagnement tant promises par le gouvernement aux acteurs de l’économie, particulièrement aux commerçants des marchés et yaars ne sont pas arrivées à tous les endroits », ont-ils développé dans leur déclaration liminaire.
Ils ont ajouté que les travailleurs des secteurs de l’éducation, de la recherche, de la santé, de la justice, de la sécurité et les salariés du privé continuent de voir leurs conditions de vie et de travail se détériorer. « En atteste l’application de l’IUTS sur les primes et indemnités, les coupures et suspensions arbitraires de salaires, les sanctions administratives, les révocations des travailleurs. En procédant ainsi, le gouvernement a mis de nombreuses familles dans la misère », a déclaré Frédéric Mandi.
Les responsables de la CCVC exigent la prise de mesures idoines contre la détérioration de la situation des populations.
Rabiatou ZABRE et Latifatou PAFADNAM (Stagiaires)
Burkina24
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