Journée mondiale de l’alimentation : Le message de la CNDH

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Ceci est une déclaration de la Commission nationale des droits humains (CNDH) à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation.

La journée mondiale de l’alimentation instaurée par la résolution 35/70 de l’Assemblée générale des Nations-Unies, est célébrée chaque année le 16 octobre sous l’égide de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Le 16 octobre 2020 marquera le 75ème anniversaire de cette journée qui est célébrée sous le thème : « cultiver, nourrir, préserver. Ensemble. Agissons pour l’avenir. » L’objectif de cette journée est de renforcer la sensibilisation et l’action en faveur des personnes victimes de la faim dans le monde et à garantir la sécurité alimentaire et le droit à une alimentation saine pour tous.

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Selon le Comité des droits économiques sociaux et culturels,  « le droit à une nourriture suffisante est réalisé lorsque chaque homme, chaque femme et chaque enfant, seul ou en communauté avec d’autres, a physiquement et économiquement accès à tout moment à une nourriture suffisante ou aux moyens de se la procurer. Le droit à l’alimentation est un droit humain fondamental, dont la violation impacte négativement sur la jouissance des autres droits humains. Selon le Programme alimentaire mondial, plus de 821 millions de personnes souffriraient de la faim dans le monde dont plus de 2 millions au Burkina Faso.

La célébration de la Journée mondiale de l’alimentation de cette année 2020 intervient au Burkina Faso dans un contexte de crise sécuritaire et humanitaire sans précédent consécutive aux attaques terroristes que le pays subit depuis 2015 et de la pandémie à Covid-19. La crise sécuritaire a occasionné des déplacements massifs des populations des zones rurales vers les zones urbaines plus sécurisées. A la date du 17août 2020, le nombre de personnes déplacées internes (PDI) était estimé à 1 013 234 selon le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR). Outre les déplacements de populations qui abandonnent dans leur fuite leurs terres cultivables, l’on assiste au vol ou à la destruction des réserves alimentaires. Cette situation n’est pas sans conséquence sur l’agriculture burkinabè et la sécurité alimentaire. En effet, les personnes déplacées internes ainsi que les personnes vivant dans les zones en insécurité, n’ont pas pu exploiter leurs champs au cours de la saison pluvieuse 2019/2020. La crise de la Covid-19 Cet état de fait pourrait engendrer une diminution de la production agricole avec pour corollaire l’accentuation de l’insécurité alimentaire au sein des groupes vulnérables.

La Commission nationale des droits humains (CNDH), préoccupée par cette situation, tient à rappeler que le droit à l’alimentation est reconnu par plusieurs instruments internationaux et régionaux tels que :

  • la Déclaration universelle des droits de l’Homme (article 25),
  • le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (article 11)
  • la Déclaration universelle pour l’élimination de la faim et de la malnutrition (1974) ;
  • la Déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire mondiale (1966) ;
  • les Directives volontaires à l’appui de la concrétisation progressive du droit à une alimentation adéquate dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale (2004).
  • L’Objectif de développement durable (ODD) n°2 : Faim Zéro (2015)

Le Burkina Faso qui a souscrit à ces instruments doit prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre en œuvre ses obligations de respecter, de protéger et de donner effet au droit à l’alimentation sur son territoire. A cet effet, la CNDH interpelle le Gouvernement sur cette situation et l’exhorte à redoubler d’efforts dans la sécurisation du pays au regard des difficultés qu’éprouvent les populations à exploiter leurs champs et pour le retour des personnes déplacées dans leur zone d’origine.

La Commission encourage également le gouvernement à continuer à œuvrer pour la croissance de l’agriculture burkinabè à travers les différents efforts déployés tels que la mise à la disposition des agriculteurs d’intrants agricoles, de semences et d’équipements agricoles, la disponibilisation d’espaces agricoles, la facilitation de l’accès aux terres agricoles notamment pour les femmes et les jeunes etc.

La CNDH exhorte par ailleurs le Gouvernement à renforcer l’assistance alimentaire aux groupes vulnérables, aux populations déplacées internes, aux personnes privées de liberté,…

La CNDH reste disposée à contribuer à la recherche de solutions pour que le droit à l’alimentation de tout burkinabè soit respecté.

Le Président

 Kalifa Yemboado Rodrigue NAMOANO

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