Burkina Faso : L’UNFPA se penche sur la question sécuritaire dans la zone soudano-sahélienne

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Le lancement des travaux de la consultation portant sur « démographie, paix et sécurité au Sahel » a eu lieu ce mardi 24 novembre 2020 à Ouagadougou.

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Le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), en collaboration avec les gouvernements du Burkina Faso, du Mali et du Niger, a engagé des travaux de recherches ayant abouti au développement d’une monographie sur « démographie, paix et sécurité » dans chacun des trois pays dans la perspective de tenir un symposium en 2021.

C’est en prélude à ce symposium régional que se tient ce mardi 24 novembre 2020 à Ouagadougou une session de consultations nationales sur « démographie, paix et sécurité au Burkina Faso » pour attirer l’attention des décideurs politiques sur les causes profondes de l’insécurité qui règne au Sahel, en général, et au Burkina Faso, en particulier.

Des travaux dont l’intérêt est de favoriser une paix durable

Les objectifs des consultations nationales ont pour but de faciliter l’appropriation et l’internalisation des conclusions issues de la monographie et des autres documents scientifiques en vue de discuter des principales questions émergentes.

Auguste Kpognon, représentant résidant de l’UNFPA au Burkina Faso, a expliqué que les travaux de ce jour sont très importants dans la mesure où ils plantent le décor sur les échanges qui vont nourrir les réflexions du symposium à venir. 

« Des consultations nationales sont maintenant organisées dans tous les pays pour, entre autres, donner l’occasion de partager les conclusions de la monographie, de réfléchir aux principaux défis thématiques spécifiques par pays afin d’élaborer une feuille de route nationale pour relever les défis liés à la démographie, à la paix et à la sécurité », a-t-il relevé.

Un grand challenge…

Le directeur général adjoint de l’économie des Finances et de la planification, représentant le ministre de l’économie, des finances et du développement, Mahamadou Bokoum, a souligné qu’en ce qui « concerne le Burkina, il y a d’abord à repartir sur la démographie qui nous permet de comprendre qu’une grande partie de ces populations est jeune. Vous avez plus de 60% de la population qui a moins de 25 ans et donc c’est un grand challenge ».

Il a renchéri que cette rencontre tombe à pic, parce qu’il s’agit de réfléchir pour voir quelles sont les pistes de résolutions que l’on peut identifier au niveau national pour asseoir une paix durable au Burkina Faso. « Si ces jeunes ne sont pas véritablement formés, s’ils n’ont pas leurs besoins satisfaits sur le plan de l’emploi, ils vont basculer sur l’autre côté qui sous-entend le vol à mains armées, le banditisme et même le terrorisme, en général », a-t-il dit.

Cette journée de travaux de consultations nationales réunit les représentants du Gouvernement, des agences du système des Nations Unies, des Organisations non gouvernementales (ONG), des Organisations de la société civile (OSC), des universitaires et des institutions de recherche et le secteur privé.

Corine GUISSOU

Pour Burkina24

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