Liptako-Gourma : Clap de fin pour le projet pour la sécurité et la gestion des frontières
Le projet « Engager les communautés frontalières de la région du Liptako-Gourma dans la sécurité et la gestion des frontières », s’est officiellement clôturé le mercredi 17 février 2021 à Ouagadougou. Il a été mis en œuvre par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), pour améliorer la sécurité des frontières entre les frontières des pays membres du Liptako-Gourma.
Les pays de la région du Liptako-Gourma partagent des frontières communes. Elles sont longues de 1303 km entre le Burkina et le Mali, 592 entre le Burkina et le Niger et 900 km entre le Niger et le Mali. Cependant, la bande frontalière entre ces 3 contrées est en proie à l’insécurité, selon l’Organisation Mondiale pour les Migrations (OIM), depuis les crises libyennes et maliennes.
« Notre région fait face de nos jours à une insécurité sans précédente. En effet, la région est affectée par le terrorisme, l’extrémisme violent, le crime organisé, les trafics illicites, les conflits intra et inter communautaires », dira Maimouna Thiombiano, secrétaire générale du ministère de la Sécurité, représentant le ministre.
Partant de ce constat, l’OIM a mis en place depuis le 1er août 2018, le projet « Engager les communautés frontalières de la région du Liptako-Gourma dans la sécurité et la gestion des frontières », avec la collaboration des gouvernements des pays bénéficiaires.
Réalisations au niveau du Burkina Faso
L’initiative visait à améliorer la sécurité des frontières du Liptako-Gourma par la mise en place de mécanismes de collaboration et la préparation des acteurs à la gestion d’urgence des crises. Selon Aissatou Guissé Kaspar, chef de mission de l’OIM au Burkina Faso, le projet a touché des régions telles que la Boucle du Mouhoun, l’Est, le Nord et le Sahel pour le Burkina Faso, Sikasso pour le Mali et Tillabéry pour le Niger.
En termes de réalisations au niveau du Burkina Faso au titre du projet, l’OIM a organisé une étude de perception des communautés frontalières sur la sécurité et la gestion des frontières, des exercices sur table de simulation d’une situation de crise aux frontières, une formation de 36 coordinations communales de sécurité et enfin une élaboration de 2 plans régionaux de contingence des situations de crise.
Des discussions avec le gouvernement des Etats-Unis pour le financement de la phase II du projet
Le projet arrive à son terme le 28 février. Selon le ministère de la sécurité, un projet qui se termine n’est jamais chose facile dans le sens où la poursuite des activités devient complexe pour les bénéficiaires. « La raison évoquée reste toujours la non préparation des bénéficiaires à prendre la relève », a déclaré Maimouna Thiombiano.
L’idée de l’OIM a bénéficié de l’accompagnement financier du département d’Etat américain à hauteur de 2,468,750 dollars soit plus d’un (1) milliard de francs CFA. La chef de mission de l’OIM au Burkina Faso a laissé entendre que son organisation a engagé des discussions avec le gouvernement des Etats-Unis pour le financement de la phase II du projet, au profit d’autres zones frontalières du Burkina.
Josué TIENDREBEOGO (stagiaire)
Burkina 24
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