Burkina Faso : « Les ministres seront évalués périodiquement » (Simon Compaoré)

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Le 6 mai 2021 marquait les 100 jours du second mandat du Président Roch Kaboré. A cette occasion, le président du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), Simon Compaoré, a animé une conférence de presse ce lundi 17 mai 2021 à Ouagadougou. Un rendez-vous pour le parti de revenir sur les grands axes du Président et les orientations données pour ce deuxième mandat. Simon Compaoré a également saisi l’opportunité de revenir sur quelques questions d’actualité comme la réconciliation nationale, le dialogue social et l’affaire de la mosquée de Pazani.

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La question de la réconciliation nationale est un point qui tient à cœur aux Burkinabè. Face à cette urgence, le Président du Faso a nommé un ministre chargé de la réconciliation nationale en la personne de Zéphirin Diabré. Et dans le cadre de l’exécution de sa mission, il a effectué un voyage en terre ivoirienne afin de rencontrer un certain nombre d’acteurs dont l’ancien Président Blaise Compaoré. Seulement, ce déplacement n’est pas très bien perçu du côté de la famille du père de la révolution burkinabè, précisément la famille Thomas Sankara.

Dans un communiqué, la famille avait fait savoir par le biais du collectif de ses avocats que la réconciliation nationale de devrait pas être un frein à l’expression de la justice dans l’affaire Thomas Sankara. Face à ces inquiétudes, le président du MPP, Simon Compaoré, est revenu sur les aspects qu’il estime importants pour la réconciliation. Pour lui, le Burkina Faso a opté pour une manière qui s’appuie sur trois axes que sont la vérité, la justice et la réconciliation. Selon les propos de l’ancien ministre en charge de la sécurité, la mission de Zéphirin Diabré n’est pas de nature à troquer la justice contre le principe de la réconciliation.

« Ce qui s’est fait ailleurs en matière de réconciliation n’est pas applicable automatiquement au Burkina Faso. Chacun a sa façon de voir. Notre vision, c’est faire la vérité, la justice et la réconciliation. Nous voulons rassurer que cette réconciliation ne se fera pas en dehors du cadre tracé et qui fait partie de la lettre de mission qui a été confiée au ministre en charge de la réconciliation. Dans tous les cas, vous aurez l’occasion de suivre tout ce qui va se dire », a déclaré Simon Compaoré. C’est donc à travers seulement ce chemin suivi que le « pays des Hommes intègres » pourra arriver à une « véritable réconciliation » selon ses propos.

Sur le dialogue social, le président du MPP a indiqué qu’il est « une nécessité ».  Pour lui, « à l’écouter, ce n’est pas tout ce qui se fait qui se dit ».  A l’écouter, des grands pas ont été faits. En guise d’exemple, il s’est appuyé sur les résultats que fournissent les structures mises en place pour cette question. « Nous sommes en plein dans ce dialogue », a-t-il lancé. Et ce, afin de combler les manquements dans tous les secteurs et amorcer un réel développement du Burkina Faso. Il a aussi souligné que les efforts sont mis en œuvre pour « permettre que ce début de mandat soit l’occasion de rectifier les tirs ». Cependant, les 100 jours de ce second mandat sont « peu » de l’avis de Simon Compaoré pour faire un bilan. Rendez-vous est donc donné d’ici la fin de l’année pour revenir sur cette question.

Par rapport à la crise au sein du monde de l’éducation, le parti au pouvoir a révélé « une levée des boucliers chez certains élèves ». « Nous disons au MPP qu’il ne faut pas inverser les rôles », a martelé le président du parti. Pour lui, chaque acteur doit jouer son rôle pour l’épanouissement du système éducatif. Le parti s’inscrit alors contre certains propos qui tendent selon Simon Compaoré à « nous éloigner d’une sortie de crise ». Il a aussi réitéré le soutien du MPP pour la continuation des reformes entreprises dans le système éducatif tout en appelant les associations de scolaires à reprendre les cours.

Sur la situation sécuritaire, le MPP note un regain des attaques depuis quelques semaines. Pour son Président les actions des différents acteurs pour ramener la paix et la sérénité au Burkina Faso sont à saluer. Selon lui, le gouvernement doit renforcer les efforts dans ce sens afin d’offrir une sécurité aux Burkinabè. Revenant sur le bilan des 100 jours du président Roch Kaboré, il a souligné qu’ils ont été marqués notamment par l’insécurité et la pandémie du Covid-19.  Pour mener à bien le bateau du « pays des Hommes intègres », des grands chemins ont été tracés.

 A ce titre, il faut noter que les ministres seront soumis désormais à une évaluation. « Les membres du gouvernement ont signé des contrats de performances qui les engagent à donner le meilleur d’eux-mêmes dans l’exercice de leurs fonctions. Les ministres seront évalués périodiquement par le Premier ministre sur la base de critères clairement définis », a martelé Simon Compaoré.

Pour terminer ce point de presse, le président du MPP est revenu sur la question de la mosquée de Pazani. Sur ce sujet, Simon Compaoré s’est adressé au président du Faso Autrement, Ablassé Ouédraogo. Pour lui, la gestion du conflit est terminée. Les propos de Ablassé Ouédraogo sont donc comme « de l’huile sur le feu » pour attiser les flammes.

Basile SAMA

Burkina 24

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