Burkina Faso : Le mouvement « SENS » fait le bilan de ses 10 mois

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Créé en août 2020, le mouvement SENS fait le point de ses activités et procède à la mise en place de la coordination nationale devant piloter le mouvement. C’était à l’issue des travaux de son assemblée générale souveraine tenue du 11 au 12 juin 2021 à Ouagadougou.

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A l’orée des échéances électorales de 2020, le paysage politique burkinabè enregistrait un nouveau mouvement dénommé « Mouvement SENS » avec comme devise « servir et non servir ».

Dix mois après sa création, le mouvement dresse le bilan de ses activités. Et ce, après avoir pris part aux élections législatives de novembre 2020. Également, au cours de cette assemblée générale souveraine, il a été question de la mise en fonction de la nouvelle équipe dirigeante du mouvement conduite par Me Guy Hervé Kam.

Quelques membres de la nouvelle équipe dirigeante de « SENS »

Le bilan

Faisant bilan de leur participation aux législatives de novembre de l’année écoulée, le coordonnateur du SENS a laissé entendre que cet exercice démocratique leur a permis d’apprendre de leurs forces et aussi de leurs faiblesses.

Me Guy Hervé Kam, coordonnateur national du mouvement « SENS »

« Oui, nous avons appris de nos forces et mais surtout de nos faiblesses. Nous avons appris des politiciens professionnels et des ressorts d’un système politique qui se joue des populations. Mais le plus important est que nous avons appris de nos compatriotes de toutes les catégories sociales« , a-t-il poursuivi.

Hervé Kam minimise l’échec du mouvement à ces échéances et soutient que rien est perdu. « Bien au contraire, nous avons gagné le cœur de milliers de Burkinabè« , s’est-il réconforté.

À l’écouter, les maux qui ruinent la société burkinabè aujourd’hui sont d’ordre politique et les solutions ne peuvent venir que de l’émergence des forces endogènes de changement.

Le changement

« C’est fort de ces convictions inébranlables que nous avons pris l’engagement de franchir la porte boueuse de l’arène politique pour contribuer à assainir et d’apporter notre part contributive à la construction d’une nation plus soucieuse du devenir de ses filles et fils« , a-t-il déclaré.

Les militants et sympathisants du mouvement « SENS » étaient au rendez-vous

Pour lui, le changement n’interviendra pas si la politique n’est pas faite autrement. « Faire autrement, c’est donner à la politique son sens originel et authentique qui est de servir« , a-t-il soutenu.

À cet effet, il a laissé entendre que la lutte ne vient que de commencer. « Et nous avons des pyramides à bâtir. Pour y parvenir, il est d’une grande nécessité pour les patriotes de notre pays et de l’Afrique, de travailler à ouvrir la voie à une alternative politique crédible, patriote et panafricaine. C’est à cela que le pays et l’Afrique nous appellent. C’est à que le mouvement SENS s’engage« , a-t-il souligné.

Réconciliation nationale

Réagissant sur la question de la réconciliation nationale, le coordonnateur du mouvement SENS indique qu’une réconciliation nationale solide et durable ne peut se faire sans une bonne justice.

« C’est un leurre de vouloir la réconciliation nationale et la cohésion sociale dans l’impunité. Car, de même qu’on ne guérit pas une plaie en la bandant seulement, on ne saurait se réconcilier en fermant les yeux sur les crimes. Il ne saurait donc y avoir de « réconciliation amnésie » comme aimait à dire le Pr Joseph Ki-Zerbo« , a-t-il dit en appelant les autorités chargées de la réconciliation à privilégier la justice dans leur démarche.

Rasmané Ouédraogo, représentant du collège des sages du mouvement « SENS »

Le représentant du collège des sages du mouvement, Rasmané Ouédraogo a confié qu’en dix mois d’existence, le mouvement a montré qu’il est possible de rompre avec les mauvaises pratiques du passé.

Présent à cette clôture, Tahirou Barry a relevé que les élections de novembre 2020 ont montré que la démocratie au Burkina Faso est en « véritable danger ».

Tahirou Barry, président du MCR (invité)

« Ce danger impose une refondation de notre système démocratique pour éviter qu’il soit pris en otage par les spécialistes de la commission électorale. Ou éviter qu’il soit pris en otage par les conquistadors politiques qui viennent avec des milliards pour acheter les consciences, pour exploiter la misère et l’analphabétisme du peuple« , s’est-il alarmé.

Rappelons que la nouvelle coordination est élue pour un mandat de trois ans avec à sa tête Me Hervé Kam. Le mouvement s’est dit ouvert à fusionner avec toute force politique qui resoignerait sa vision.

Willy SAGBE
Burkina 24

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