Burkina Faso : Un groupe de présumés délinquants dont un ex-RSP mis aux arrêts

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Les responsables du service régional de la police judiciaire du Centre ont, ce mardi 13 juillet 2021, présenté un groupe de présumés bandits spécialisés dans le vol à main armée dans la ville de Ouagadougou.

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Au-delà du vol à main armée, ils s’adonnaient à des pratiques occultes pour devenir « riches et puissants ». Le groupe a un mode d’opération assez particulier. Ils sont allés jusqu’à déterrer deux crânes humains dans la province du Ganzourgou pour leur sacrifice. Ils ont conduit plusieurs opérations à travers la ville de Ouagadougou entre 2019 et 2021. Où ils ont pour cible des boutiques, des maquis, des hôtels et emporté d’énormes sommes d’argent à chaque passage.

« Suite à la profanation de sépultures à Zoungou dans la province du Ganzourgou, des crânes humains ont été exhumés. Interrogés, les membres de ce groupe reconnaissent avoir exhumé des restes humains pour accomplir des sacrifices afin de devenir riches et puissants. Les recherches ont permis de retrouver ces restes humains qui seront remis à leurs parents », a indiqué le commissaire Sayibou Galbané. 

On retrouve parmi les présumés auteurs mis à l’arrêt, un ancien militaire du régiment de sécurité présidentielle (RSP), chef du gang. « Le nommé I.I est un ancien membre des forces armées. Leader du groupe, il est connu des fichiers de police judiciaire pour avoir été déféré plusieurs fois pour des faits de grande criminalité », a signalé Sayibou Galbané.

Le même individu, dit-il, a été interpellé par le commissariat de Boulmiougou en 2020 et remis à la gendarmerie pour acte de grand banditisme. Il est à sa deuxième interpellation en espace de dix mois.

Au milieu, le commissaire Sayibou Galbané 

L’autre membre du groupe, un commerçant résidant à Ouagadougou avait déjà fait l’objet d’une condamnation de 8 mois d’emprisonnement ferme par le Tribunal de grande instance de Ouagadougou pour des faits d’escroquerie en 2007. Les autres sont inconnus des fichiers de la police judiciaire.

Sur leur mode opératoire, la police reconnaît que c’est un groupe bien structuré, et chaque membre joue un rôle précis. Le groupe disposait d’une cellule de renseignement et d’une cellule d’intervention.

La cellule de renseignement est constitué des individus O.E, Z.P, D.A.L et Y.M. Ils procédaient à l’identification de leurs potentielles cibles. Ces cibles étaient notamment, les personnes physiques, hommes d’affaire, commerçants, entrepreneurs ou toute autre personne ayant sur elle de fortes sommes d’argent, note le commissaire Sayibou Galbané.

« Aussi des lieux de commerce notamment les boutiques de transfert d’argent, les maquis ou tout endroit où ils peuvent trouver de la liquidité. Après ce travail de détection de la cible, la cellule d’identification alerte la cellule d’intervention pour la suite de l’opération », a-t-il expliqué.

Il a souligné que les bandits tenaient en respect leurs victimes par des tirs bien « nourris » avant de les dépouiller de tout bien numéraire ou autre bien précieux.

Les opérations ont permis de retirer cinq motos des mains des bandits

Les investigations entreprises par les éléments du service régional de la police judiciaire du Centre ont permis de saisir plusieurs objets. Il s’agit notamment de deux crânes humains, un pistolet automatique, deux chargeurs de pistolet avec 12 munitions, cinq motos, un paquet de munitions contenant 18 cartouches et une somme d’argent d’une valeur de 830 000 FCFA.

L’enquête se poursuit et les auteurs seront conduits devant le Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou.

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Rédaction B24

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