Le fonds mondial de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme célèbre ses 20 ans d’existence
Le Réseau d’accès aux médicaments essentiels (RAM), de concert avec le Réseau des défenseurs du fonds mondial (GFAN Afrique ) et des organisations de la société civile burkinabè célèbre les 20 ans d’existence du fonds mondial de lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme du 8 au 15 octobre 2021.
Selon les acteurs de la société civile, depuis 2002, le Burkina Faso a bénéficié d’un financement d’environ 768 millions d’euros soit 503 milliards de francs CFA de la part du fonds mondial pour soutenir les efforts du pays dans la lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme.
La société civile note aussi que ces investissements ont permis d’impacter positivement la lutte contre ces trois endémies au Burkina Faso. En termes de résultats engrangés pendant ces 20 ans, la chargée de programme assistance technique du RAM, Léa Ida Sawadogo, a relevé que l’incidence de la tuberculose est en baisse au Burkina Faso de 49 à 47 cas sur 1000 habitants.
L’évolution de ces trois maladies au Burkina Faso
Il y a également le dépistage et le traitement de 17 807 cas et rechutes de tuberculose et 244 cas de tuberculose résistante. Il est aussi signalé que la prévalence du VIH est de moins de 1%. Elle souligne l’amélioration de la couverture en ARV de 62 % et la mise à échelle de la campagne de prophylaxie saisonnière contre le paludisme.
« Les communautés vivant avec les trois maladies et touchées par elles et la société civile ont été au cœur de tout ce pour quoi le fonds mondial œuvre depuis ses débuts.
En effet, c’est grâce au plaidoyer en faveur d’une augmentation des ressources allouées à la lutte contre le VIH, mené par des milliers de groupes représentant les communautés et la société civile partout dans le monde, que le fonds mondial a vu le jour en 2002« , a-t-elle dit.
Également, elle a signifié qu’au niveau international, les communautés et la société civile participent activement à la gouvernance. « Sur les vingt sièges ayant le droit de vote au conseil d’administration du fonds mondial, dix sont attribués aux circonscriptions maîtres d’œuvre, dont trois sont occupés par les représentants des communautés et de la société civile« , a-t-elle informé.
Léa Ida Sawadogo a notifié qu’au plan national, les représentants des communautés et de la société civile participent activement au processus décisionnel en siégeant à l’instance de la coordination nationale. Elle a explicité que l’organe national est chargé de formuler les demandes de financement et de superviser la mise en œuvre des subventions allouées.
Le rôle des OSC
« En plus de siéger à l’instance de coordination nationale, les communautés et les organisations de la société civile participent activement au dialogue au niveau du pays sur les mesures à prendre pour lutter contre le sida, la tuberculose et le paludisme, garantissant ainsi un débat approfondi et mobilisateur« , a-t-elle renseigné.
La chargée de programme assistance technique du réseau d’accès aux médicaments essentiels (RAM) a mentionné que le rôle des organisations communautaires et de la société civile au niveau local est également essentiel.
Du fait qu’elles sont des maîtres d’œuvre des subventions du fonds mondial et « sont souvent les mieux placés pour travailler avec les populations marginalisées et exclues des services de santé traditionnels ».
Aussi, Léa Ida Sawadogo a affirmé que le fonds mondial est confronté à d’énormes défis mais aussi à des opportunités « exceptionnelles ». Parmi les défis, elle énumère la crise économique et financière, le peu d’intérêt accordé aux questions de santé au plan mondial.
S’ajoutent aussi les préoccupations liées aux changements climatiques et à la sécurité alimentaire constituent actuellement de sérieuses entraves au financement de la réponse aux trois maladies, fait-elle savoir.
Le Burkina Faso parmi les premiers 20 bénéficiaires du fonds mondial
Tout en invitant les gouvernants à disponibiliser plus de ressources pour le domaine de la santé, Léa Ida Sawadogo rappelle que l’appui du fonds mondial ne devrait pas remplacer les États en matière d’investissement et de priorisation dans le domaine de la santé.
Représentant le président du conseil national des OSC, Labidi Ouali a, pour sa part laissé entendre que le Burkina Faso est classé parmi les 20 premiers bénéficiaires du fonds mondial de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Il explique que les subventions allouées au pays ont considérablement augmenté entre les cycles 2018, 2020, 2021 et 2023 passant 130 millions à 205 millions d’euros soit 36,62 % d’augmentation, précise-t-il.
Il a fait savoir que pendant l’avènement du Covid-19, le fonds mondial a appuyé le Burkina Faso avec une enveloppe de près de sept milliards de francs CFA pour la mise en place d’un plan de contingence afin de faire aux effets nocifs de la pandémie.
À noter que le Burkina Faso a reçu le flambeau tournant du fonds mondial pour ces 20 ans d’existence et pour rendre hommage aux 38 millions de vies sauvées par le fonds mondial depuis sa création. Le Burkina Faso passera ce flambeau au Nigeria le 15 octobre 2021 prochain. Le fonds mondial, faut-il le préciser injecte chaque environ 4 milliards de dollars US à travers le monde pour faire face à ces trois maladies.
Willy SAGBE
Burkina 24
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