Inata : Bala Sakandé annonce l’ouverture une mission d’information parlementaire
Le président de l’Assemblée Nationale Alassane Bala Sakandé, accompagné du ministre de la sécurité Maxime Koné et celui de la santé Pr Charlemagne Ouédraogo, ainsi que quelques députés, a visité les blessés de l’attaque d’Inata ainsi que les blessés des autres attaques au Centre Médical Aboubacar Sangoulé Lamizana (CMCGAS), ce vendredi 19 novembre 2021. Il a également visité ceux qui sont internés au centre de santé du camp de la gendarmerie nationale de Paspanga.
5 jours après l’attaque d’Inata, le président de l’Assemblée Nationale a rendu visite aux blessés internés au Centre Médical Aboubacar Sangoulé Lamizana (CMCGAS) et au centre de santé du camp de gendarmerie nationale de Paspanga.
Accompagné du ministre de la sécurité Maxime Koné et celui de la santé Pr Charlemagne Ouédraogo ainsi que quelques députés, il a également visité les blessés de l’attaque de Toéni et ceux (VDP) de Barsalgho.
Selon lui, il s’est agi pour l’Assemblée Nationale d’apporter son soutien et réconfort moral au nom de la nation burkinabè aux blessés physiquement et même psychologiquement et de s’enquérir de leur état de santé.
« C’est dire à ces hommes et à ces femmes qui sont blessés que nous avons vu ce matin, que la nation est avec elle, que le peuple burkinabè est avec eux (…). Nous sommes venus, nous avons vu, parce qu’il est important que nous soyons témoins oculaires de leur situation et des conditions dans lesquelles aussi ces gens sont soignés », a-t-il affirmé.
Tout en souhaitant meilleure santé aux blessés, il a souhaité que la prise en charge puisse se faire avec la diligence nécessaire et que toutes les commodités soient réunies pour que quelqu’un ne puisse pas sortir un franc pour se soigner. Il a aussi affirmé sa compassion aux familles qui ont perdu leurs fils et leur a présenté ses condoléances, son réconfort et son soutien au nom de la nation toute entière.
Le président de l’Assemblée nationale a annoncé que son instance a pris la décision d’interpeller le gouvernement sur la situation sécuritaire de façon globale et de façon particulière sur les récents évènements.
« Nous avons également dit aux hommes à qui nous avons rendu visite ce matin que nous allons incessamment revenir vers eux pour des échanges francs, des échanges avec les représentants de la nation et nous avons dit que ces échanges ne se feront pas de façon globale.
Autant nous allons échanger avec la hiérarchie à part, autant nous allons échanger avec les hommes et les hommes uniquement à part pour écouter les uns et les autres, pour savoir quel est le rôle de tout un chacun, pour savoir quels sont les problèmes, pour qu’ensemble nous puissions trouver les solutions et pouvoir les mettre en œuvre », a-t-il expliqué en assurant que cette façon d’échanger de façon individuelle, sectorielle permettra à chacun de poser ses problèmes afin de faire une synthèse et pouvoir aller de l’avant.
Sur le sujet de l’ouverture d’une enquête annoncée par le gouvernement afin de situer les responsabilités, Alassane Bala Sakandé a laissé entendre que l’Assemblée Nationale en fera également.
« Il y a une enquête administrative qui est diligentée mais cela n’empêche pas l’Assemblée Nationale aussi d’ouvrir une mission d’information, une commission d’enquête parlementaire au nom du peuple burkinabè pour savoir qu’est ce qui s’est passé et proposer des solutions et des recommandations », a-t-il soutenu.
Les blessés de l’attaque d’Inata et des autres attaques sont hébergés dans deux centres, notamment au Centre Médical Aboubacar Sangoulé Lamizana (CMCGAS) et au centre de la gendarmerie nationale de Paspanga, selon le Médecin-colonel Major Kambou Sansan Compar, directeur central des services de santé de l’armée.
Il a noté qu’au Centre Médical Aboubacar Sangoulé Lamizana, il y a 29 blessés qui sont « en chirurgie » et une trentaine au niveau du camp Paspanga dont la plupart du temps ne sont pas « des blessés physiques mais des blessés psychologiques ».
« La prise en charge se fait sur un fonds des blessés en opérations dont nous disposons. En principe aucun militaire blessé en opération ne doit payer quelques soins que ce soit de sa poche. Quand ces blessés vont sortir de l’urgence, ils vont être présentés à un comité de santé de la CARFO qui va dire si ces maladies sont imputables au service ou pas. Quand vous êtes blessés en guerre, d’office c’est imputable au service et la CARFO prend le relais pour la prise en charge aussi bien au niveau des médicaments que des examens, des prothèses… », a expliqué le directeur central des services de santé de l’armée.
Selon lui, 95% des blessés sont pris en charge dans le centre médical Aboubacar Sangoulé Lamizana. Il a exprimé sa joie pour la visite du président de l’Assemblé Nationale Bala Sakandé, qui est d’un « grand réconfort », pour son équipe et les blessés.
« Nous voyons que certains problèmes aigus que nous avons peuvent être résolus dans les heures qui viennent. On a parlé d’un empli de brillance pour le bloc opératoire et les opérations des os, d’ambulances à la gendarmerie. Nos problèmes ont été pris à bras-le-corps et les promesses du président de l’Assemblée Nationale sont pour nous un grand réconfort », s’est-il réjoui.
En rappel, l’attaque terroriste du 14 novembre a visé le détachement de gendarmerie d’Inata dans le Sahel. Cette attaque a fait 53 morts dont 49 gendarmes 4 civils, selon le communiqué du gouvernement à l’issue du conseil des ministres le mercredi 17 novembre 2021.
Alice Suglimani THIOMBIANO
Burkina 24
Écouter l’article
|
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !