Tribune l « Burkina Faso : Scolarité en souffrance, une jeunesse sacrifiée ? »

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Ceci est une tribune d’un citoyen, Omar Sylla, sur l’éducation au Burkina Faso.

La crise sécuritaire qui secoue le Burkina Faso depuis 2016 affecte beaucoup l’éducation. Outre les fermetures administratives, les attaques terroristes, qui ont coûté la vie à des centaines de personnes et provoqué le déplacement de plusieurs milliers de burkinabè, en sont les principales raisons.

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Depuis plusieurs mois, au Burkina Faso, des écoles ferment leurs portes les unes après les autres. Les exactions terroristes en cours depuis 2016 expliquent, au moins en partie, ces fermetures. Aujourd’hui, près de 2 500 écoles, soient 12% des établissements scolaires du Burkina Faso, ont fermé leurs portes pour motif d’insécurité. A l’occasion de la rentrée en septembre dernier, le ministre en charge de l’éducation nationale, Pr Stanislas Ouaro, avait annoncé que ces fermetures affectaient plus de 300 000 élèves et près de 13 000 enseignants.

Par exemple, en raison de la menace terroriste dans la province du Loroum, des enseignants réunis au sein d’une coordination ont déjà décidé de suspendre à plusieurs reprises les cours. C’est également le cas dans la province du Sourou où les groupes armés ont imposé leur loi. En effet, les écoles des villages de Gosson, Daka, Yankore et Bossoum ont subi des attaques terroristes mi-octobre. Dès leur arrivée dans ces quatre villages, ils ont demandé aux enseignants et élèves de sortir, ont ordonné la fermeture des classes et interdit désormais l’enseignement à l’occidentale.

Si dans les provinces c’est bien le terrorisme qui est derrière la fermeture de plusieurs écoles, à la capitale c’est souvent pour des raisons purement administratives. A Pissy, quartier situé dans le 6ème arrondissement de Ouagadougou, une assemblée générale de parents d’élèves de l’école primaire Som-Toongré s’est tenue mi-octobre pour trouver une solution après la fermeture de l’établissement par le ministère de d’éducation nationale.

Le manque d’espace pour l’épanouissement des enfants en serait la cause. Bien qu’il ait une superficie inférieure à la norme imposée par l’Etat, soit 800 m2, ce choix peut sembler surprenant. Car, le système éducatif a ses limites alors que le besoin en salle de classe ne cesse de croître. L’autre argument avancé serait la plainte déposée par les riverains pour des nuisances sonores occasionnées par l’école les jours ouvrables.

Tandis que le Nord enregistre beaucoup de déplacés et d’enfants désormais déscolarisés, ce constat constitue aujourd’hui une préoccupation majeure pour l’Etat. Lutter contre l’insécurité et le terrorisme est une étape majeure pour que les enfants puissent retourner à l’école. A court terme, il serait bénéfique de trouver des solutions pour éviter les fermetures administratives. Il y va de l’avenir de cette génération d’enfants mais aussi de tout un pays !

Omar Sylla
@Le_Ndar_Ndar

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