Déclaration du MROD/BF relative à la situation actuelle du Burkina

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Le mouvement international MROD/BF s’est prononcé sur la situation nationale. Les initiateurs Alfred  SAWADOGO et Moubarak ZOURE affirment que le véritable remède à cette instabilité est l’édification d’une vraie démocratie où l’argent (la corruption électorale) ne sera plus le faiseur de roi

Le 24 Janvier dernier, notre pays a connu un coup d’Etat qui a commencé la veille sous forme de mutinerie. Ainsi, après le Mali et la Guinée, c’est au tour du pays des Hommes intègres de voir des militaires prendre le pouvoir des mains de présidents pourtant « démocratiquement » élus. L’événement a-t-il surpris les Burkinabè ? Pas tellement.

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En effet, depuis plusieurs mois, des citoyens et analystes perspicaces avertissaient notamment sur des plateaux de télévision que le scénario malien pouvait tout aussi se produire au Burkina. Certains trouvaient qu’ils exagéraient, d’autres qu’ils étaient des oiseaux de mauvais augure.

Le coup d’Etat était-il inévitable ? Non, dans une large mesure, le pouvoir en place aurait pu travailler de façon à réduire considérablement les chances d’avènement du coup d’Etat, notamment en produisant plus de résultats dans la lutte anti-terroriste.

Le nouveau chef de l’Etat, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, par ailleurs président du MPSR (Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration) s’est ensuite adressé au peuple burkinabè dans un discours solennel le 27 Janvier. Ce discours d’une quinzaine de minutes s’est articulé autour de deux mots clés : sécurité et refondation.

Dès les jours suivants, le nouveau président a entamé des concertations avec les différentes composantes de la nation dans l’objectif de « fédérer l’ensemble des énergies pour jeter les bases d’un Burkina nouveau » Tout en déplorant qu’un coup d’Etat ait été le dernier recours face à la superposition de crises que vit le Burkina, le MROD/BF constate, avec l’opinion publique, que depuis l’accession du pays à l’indépendance en 1960, aucun président burkinabè élu n’a achevé son mandat et passer le pouvoir à son successeur.

Si un coup d’Etat n’intervient pas, c’est une insurrection populaire qui met fin au mandat. Dès lors, il est indispensable de se poser des questions sur cette instabilité politique récurrente. L’un des principaux facteurs explicatifs de cette instabilité du pouvoir politique au Burkina, à notre avis, tient à la démocratie de façade qui règne dans le pays.

Comme le précise Laurent Bigot, consultant Afrique sub-saharienne et ancien diplomate français à propos des coups d’Etat au Mali, en Guinée et au Burkina « ce n’est pas la démocratie qui meure…On assiste plutôt à la chute de régimes qu’une hypocrisie internationale a qualifiés de démocratiques ». Il va sans dire que le véritable remède à cette instabilité est l’édification d’une vraie démocratie où l’argent (la corruption électorale) ne sera plus le faiseur de roi.

Nous osons espérer que la « refondation » prônée par le nouveau chef de l’Etat comprend ce point capital. Quand on analyse profondément les événements, on se rend compte que ce qui a changé ces derniers jours au Burkina ce sont les tenants du pouvoir politique.

Au titre de ce qui n’a pas changé nous notons l’ampleur du défi sécuritaire (ces derniers jours, le pays a encore essuyé des attaques), la prolifération des fake news (notamment l’intox relative à la libération du général Diendéré, les faux profils créés sur Facebook au nom du nouveau chef de l’Etat, …), les calculs politiciens et l’appât du gain facile de certains partis politiques et des OSC dont le nombre s’est considérablement et subitement accru au lendemain du coup d’Etat.

Toutes choses envers lesquelles nous devons rester vigilants. En fin de compte, le MROD/BF attend du MPSR la lucidité et le patriotisme pour orienter la transition dans la bonne direction, de concert avec les forces vives de la nation, tout en envisageant le retour à l’ordre constitutionnel normal.

Nous rappelons aux nouvelles autorités – et à l’opinion publique – que le rapport de la commission de réconciliation nationale et des reformes de septembre 2015 est toujours d’actualité puisqu’il contient des idées et propositions concrètes, conséquentes, intelligentes et consistantes qui peuvent nous être d’une grande utilité aujourd’hui.

L’espoir qu’a suscité l’arrivée du MPSR au pouvoir l’oblige à produire plus de résultats que le régime précédent, notamment dans la lutte contre le terrorisme et la corruption ainsi que le retour des populations déplacées internes. Puisse-t-il réussir cette mission, combien difficile, mais pas hors de sa portée.

Pour le mouvement international MROD/BF, les initiateurs Alfred B. SAWADOGO et Moubarak ZOURE Mouvement de Réflexion sur les Opportunités de Développement du Burkina Faso

Adresse mail : [email protected]

Fait à Ouagadougou le 02 Février 2022

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