Transition : Quand on se fait écharper pour l’écharpe de député !

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La bagarre a bien eu lieu. Comme il fallait s’y attendre, le choix des représentants des différentes entités à l’Assemblée Législative de Transition (ALT) a tourné à une foire d’empoigne.

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Dans certains endroits, les « futurs honorables » désignés sont contestés pour moult raisons. Dans d’autres, on a du mal à se mettre d’accord sur un nom. C’est le cas dans certaines régions où les forces vives n’ont pas pu accorder leurs violons pour désigner leurs délégués à l’ALT.

La faute souvent à des candidatures pléthoriques alors que chaque région n’a droit qu’à un seul représentant.

Pas sûr que tous ceux qui se bousculent aujourd’hui et jouent des coudes pour arracher l’une des 71 places au Parlement auraient fait preuve de la même détermination si les assises nationales, comme l’a préconisé la commission technique chargée de la rédaction de la Charte de la Transition, avait adopté la gratuité du mandat des députés.

Le patriotisme « d’amour et d’eau fraîche » ne nourrit plus son homme…

Mais moins de personnes étaient pour la gratuité sur le chantier de la restauration et de la refondation engagé par les nouveaux maîtres du pays. Après tout, pourquoi certains devraient travailler bénévolement, et d’autres, non ?

Ceux qui avaient nourri l’espoir d’une nouvelle race de personnalités politiques après le putsch du 24 janvier 2022 ont dû déchanter : le patriotisme « d’amour et d’eau fraîche » ne nourrit plus son homme ou sa femme au pays des Hommes intègres ; et chaque poste politique est vu comme un moyen privilégié de prendre l’ascenseur social.

L’on a donc bien peur, encore plus que durant la transition de 2015, de voir émerger après les trois ans de « nouveaux riches ». Que tous ceux qui seront ou ont déjà été appelés aux responsabilités ne perdent pas de vue l’essentiel : la reconquête du territoire national et le redressement de l’économie !

Un choix peut en cacher un autre…

Pendant qu’on se fait écharper dans les régions, sur le choix des heureux convives à la table de la Transition, pas si dégarnie que ça, le pays devra opérer d’autres choix, sans doute plus essentiels : ses partenaires dans la lutte contre le terrorisme.

Poussée à la sortie par l’hostilité d’une grande partie de la population malienne et par la junte qui a décidé de faire appel à un groupe privé russe, la force française Barkhane, comme on le sait, a annoncé son retrait des sables mouvants du Mali.

Une partie des Hommes et du matériel devrait prendre la direction du Niger voisin. Mais pour le commandant de Barkhane, le Général Laurent Michon, qui s’exprimait au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou le 11 mars 2022, il ne s’agit pas d’un redéploiement de Barkhane. Autrement dit, il ne s’agit de dupliquer le dispositif qui était au Mali au Niger.

A en croire le Général français, le Burkina n’est pas encore considéré comme une terre d’accueil pour les soldats tricolores à partir du moment où le nouveau régime n’en a pas fait la demande.

Les regards tournés vers Kossyam

Néanmoins Laurent Michon a proposé les services de Barkhane au pays qui abrite déjà une base des forces spéciales françaises, se disant prêt à intervenir sur le sol burkinabè à la demande des autorités.

Barkhane n’a donc pas encore décoché la case Burkina dans sa nouvelle stratégie. La conférence de presse du commandant de la force dans le pays en dit long sur le probable point de chute des militaires tricolores.

Tous les regards se tournent désormais vers Kossyam où les nouvelles autorités ne se sont pas encore exprimées ouvertement sur la présence militaire française dans le pays, laquelle est d’ailleurs de plus en plus contestée par une partie de l’opinion.

La lutte contre la vermine terroriste est d’abord de la responsabilité première de l’armée burkinabè. La balle est donc dans le camp des tombeurs de Roch Marc Christian Kaboré…

La Rédaction

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