Bobo-Dioulasso : Quatre présumés trafiquants fauniques mis aux arrêts
Huit peaux de crocodile, une défense entière d’éléphant, trois morceaux de défense d’éléphant, huit morceaux de peaux d’éléphant, quatre côtes d’éléphant, une queue d’éléphant, un crâne de phacochère, trois dents de phacochère, un crâne frais d’hippopotame et 19 objets sculptés en ivoire. C’est le butin saisi par la Direction Régionale de l’Environnement des Hauts Bassins le vendredi 08 avril 2022 à Bobo-Dioulasso entre les mains de quatre présumés trafiquants qui tentaient d’écouler leur marchandise.
Il faut souligner que les éléphants, les crocodiles et les hippopotames font partie des espèces intégralement protégées, en raison des menaces qui pèsent sur eux et du risque de les voir disparaître à jamais. Le braconnage s’intensifie malheureusement chaque année. La population des éléphants d’Afrique par exemple a diminué au cours des années 2010 : le continent compterait en 2019 environ 415.000 spécimens, soit 111.000 de moins que lors de la précédente décennie. Certaines populations d’éléphant sont particulièrement menacées, notamment les populations d’Afrique de l’Ouest. Elles sont en effet disséminées sur de vastes territoires et subsistent tant bien que mal dans quelques parcs nationaux.
Conscient de la grande menace qui pèse sur ces espèces ainsi que des liens avec d’autres formes de criminalités qui entraînent des graves problèmes sécuritaires, le Gouvernement Burkinabé interdit la chasse de ces animaux et la commercialisation des produits qui en sont issus. Les personnes interpellées risquent selon le Code Forestier une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans et une amende pouvant s’élever jusqu’à cinq millions FCFA. Seule une application stricte de la loi permettra de dissuader les trafiquants d’ivoire ainsi que les braconniers et autres criminels qu’ils alimentent de mener leurs activités illégales au Burkina Faso.
Le procès de ses quatre présumés trafiquants est programmé pour le 22 avril 2022.
A noter que cette opération a pu être réalisée grâce à l’appui de l’ONG Conservation Justice et du réseau EAGLE, qui collaborent au Burkina Faso avec l’association les Anges Gardiens de la Nature.
Correspondance particulière
Pour Burkina 24
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