Côte d’Ivoire : L’État-major des armées réagit à l’arrestation des soldats ivoiriens au Mali
Côte d’Ivoire – Le Colonel Guezoa Mahi Armand, conseiller opération extérieure du Chef d’État-major général des armées a animé un point de presse ce mercredi 13 Juillet 2022 à Abidjan-Plateau. Selon lui, « les éléments arrêtés ont été enregistrés dans les fichiers de la MINUSMA à l’aéroport de Bamako, dès leur arrivée et n’ont eu le temps d’accomplir aucune formalité administrative ».
Le Colonel Guezoa Mahi Armand a indiqué que grande fut la surprise des autorités militaires de la Côte d’Ivoire après avoir eu écho du commentaire d’une journaliste de RFI indiquant que la MINUSMA ne reconnaissait aucunement le contingent ivoirien qui a débarqué à l’aéroport de Bamako le dimanche 10 Juillet dernier. ‘‘Nous retenons que le porte-parole de la MINUSMA, M. SALGADO, basé à Bamako, a déjà affirmé connaître l’existence de ce détachement de soutien national ivoirien basé à Bamako », a-t-il confié.
Le Colonel face à la presse a jugé important de rappeler que tous leurs prédécesseurs ont toujours bénéficié du badge UN qui atteste de leur présence officielle et des décorations ONU au terme de leur mission et que les éléments de la section sortante ont été décorés le 10 juin 2022 sur leur base à l’Aéroport par le Commandant de la Force de la MINUSMA.
A en croire toujours l’officier de l’armée ivoirienne, la présence de soldats ivoiriens sur la base de Sahelian Aviation Service est fondée sur l’existence d’un contrat de services partagés. »Nous profitons d’une base logistique opérée par la société SAS, pour installer notre élément de soutien national aux côtés de plusieurs autres (Allemagne, Autriche, Belgique, Suède, Pakistan, etc…). », explique-t-il.
»Nous laissons le soin à la société SAS de confirmer l’existence de ce partenariat. Depuis 2019, nous en sommes à la 8e rotation. En tout état de cause, conformément à ce partenariat, l’acheminement des personnels descendants et le déploiement de la relève ont été effectués par des avions de la SAS, avec les autorisations de survol et d’atterrissage délivrées au vu des manifestes et des cargo listes », a affirmé le Colonel ivoirien qui a révélé que cette collaboration est cernée par un protocole d’accord signé avec les Nations unies et d’un contrat de prestation de services avec SAS, dans les limites fixées par l’ONU.
Pour justifier le fait que les militaires ivoiriens aient débarqué à Bamako avec leurs armes, l’officier militaire a expliqué ce qui suit : »le MOU signé avec l’ONU, nous autorise à détenir des armes pour nous protéger et protéger les installations qui nous abritent. Les détachements sont donc engagés avec leurs armements. Et, je vous rappelle qu’il s’agit de terrorisme au Mali.
C’est ainsi qu’il a été indiqué dans le communiqué du Conseil National de Sécurité, que le transport de ces matériels a été effectué conformément à la réglementation. A savoir un avion pour le personnel et un autre pour les armements et munitions conditionnés dans des caisses. Ils n’ont donc pas débarqué avec des armes en main. Habillés en uniforme, ils n’ont nullement caché leur identité. »
Le Colonel Guezoa Mahi Armand a, autrement, partagé l’information selon laquelle « depuis la survenance de l’évènement, le Chef d’État-Major Général des Armées est en contact avec son homologue malien et toutes les certifications ont été produites quant à la régularité de cette opération. » Il s’est dit optimiste quant à « une solution apaisée dans des délais convenables dans cette affaire vu la qualité des relations qu’entretiennent les deux armées ».
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU
Correspondant de Burkina24 en Côte d’Ivoire
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