Centre-Nord : Lancement d’un projet pour la résilience des déplacés et des communautés hôtes

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À Ouagadougou, ce mercredi 17 août 2022, les membres des ministères en charge de l’agriculture, de la jeunesse et ceux de l’Agence japonaise de coopération internationale au Burkina Faso (JICA) ont lancé le projet d’appui à la production agro-pastorale par les volontaires nationaux dans la région du Centre-Nord.

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La région du Centre-Nord est la région qui accueille le plus de personnes déplacées internes au Burkina Faso. C’est dans ce sens qu’après une phase pilote du projet qui a eu lieu au premier trimestre de l’année en cours, les membres des ministères en charge de l’agriculture, de la jeunesse et ceux de l’Agence japonaise coopération internationale (JICA) ont décidé de passer à la deuxième expérimentation de ce projet toujours dans la région du Centre-Nord  afin d’accompagner la production agro-pastorale en initiant des actions concrètes en faveur des personnes déplacées internes et des communautés hôtes.

Le projet  interviendra particulièrement dans les communes de Kaya, de Korsimoro et de Boussouma. Et va durer 6 mois, c’est-à-dire du 31 août 2022 au 31 janvier 2023. Seize (16) volontaires nationaux issus de la région ont été mobilisés.

Il y aura à cet effet, des noyaux reproducteurs des petits ruminants qui seront mis à la disposition des personnes déplacées internes et des communautés hôtes pour des formations. Et le projet compte par le biais des 16 volontaires renforcer les capacités d’environ 360 producteurs dans la production fourragère.

Victor Bonogo, secrétaire général du ministère en charge de l’agriculture

Victor Bonogo, secrétaire général du ministère en charge de l’agriculture, a affirmé que ce projet va en droite ligne avec les objectifs de leur département. Ce, du fait que le Burkina Faso reste un pays à vocation agro-pastorale. Et plus de 80% de la population burkinabè dépendent de l’agriculture et de l’élevage, a noté Victor Bonogo.

Pour lui, ce projet est une forme de résilience car il contribue à mobiliser les ressources humaines et injecter des revenus à travers la résorption du chômage.

« La réalisation de ce projet est orientée principalement vers la région du Centre-Nord où nous avons aujourd’hui beaucoup de déplacés internes. C’est vraiment la région qui abrite plus de déplacés internes. 

Nous pensons que ce projet qui va consister à accompagner les personnes déplacées à  travers la mise à disposition des noyaux reproducteurs, à travers des formations de ces producteurs, est très salutaire. Parce que ça va leur donner beaucoup plus d’autonomie», a-t-il dit.

Keiichi Okitsu, représentant résidant de la JICA au Burkina Faso

Le représentant résidant de la JICA, Keiichi Okitsu a rappelé que depuis 2000 son pays, le Japon a envoyé plus de 400 volontaires au Burkina Faso. Une opération qui a été suspendue suite à la situation sécuritaire dégradante du pays. Pour maintenir la coopération entre les deux, a-t-il expliqué, une première  phase d’expérimentation du projet qui a enrôlé 8 volontaires a été exécutée au premier trimestre de 2022.

«Pour palier ce manque à gagner dans la coopération entre les deux pays, il a été proposé d’expérimenter la mobilisation des volontaires nationaux. En collaboration avec le ministère en charge de l’agriculture, la première phase expérimentale a été mise en œuvre au cours du premier trimestre de 2022» , a-t-il justifié.

Le représentant résidant de la JICA a laissé entendre que c’est après des résultats encourageants enregistrés lors de cette phase que leur structure a entrepris de développer une seconde phase du projet qui vient ainsi d’être lancée.

«L’agriculture au Burkina Faso est principalement une agriculture de subsistance. Le système agricole utilisé par de nombreuses exploitations familiales entraînent une réduction de la fertilité des sols. Ce qui a pour conséquence immédiate la baisse de la productivité et de la production agricole», a-t-il fait comprendre.

Koudpiga Yerbanga directeur général de la promotion professionnelle

Koudpiga Yerbanga, directeur général de la formation professionnelle au ministère en charge de la jeunesse et de l’emploi, a relevé que ce projet revêt une double connotation. La première est qu’il contribue à la création d’emploi pour les jeunes.

Et en deuxième position,  il contribue à la résilience et à l’autonomisation des personnes déplacées internes et des communautés hôtes, a-t-il salué la quintessence de ce projet.

Augustin Sawadogo 

Les volontaires par l’entremise d’Augustin Sawadogo ont rassuré qu’ils exécuteront leur mission avec dévouement pour une réussite «totale».

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