Accords militaires : «Ces Accords avec la France dénotent d’une violation massive des droits du peuple burkinabè» (Monique Yéli Kam)

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Le Mouvement populaire M30 NAABA WOBGO a expliqué le « caractère léonin » des Accords de coopération entre la France et le Burkina Faso lors du bilan d’étape de leur manifestation du 12 août 2022, ce vendredi 19 août 2022.

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La France est l’unique pays étranger qui a un détachement militaire au Burkina Faso, depuis 2015 selon le Mouvement M30 NAABA WOBGO. Pour la coordinatrice du M30, Monique Yéli Kam, la France est donc un partenaire majeur du Burkina Faso qui a signé depuis 1961 des accords de coopération couvrant tous les domaines stratégiques du Burkina Faso (militaire, défense, monnaie, éducation, économie, diplomatie, déploiement de personnel).

« Malheureusement, le contraste très triste met en évidence les méfaits de la présence française et le caractère léonin des accords avec la France. Des méfaits qui sont observables dans l’instabilité des régimes politiques, la mal gouvernance, la corruption généralisée, la pauvreté abjecte, un système scolaire obsolète, l’économie non industrialisée, l’expansion du terrorisme depuis l’éclatement de la Libye, l’inorganisation de l’armée et sa capacité à vaincre le terrorisme depuis 7 ans », indique-t-elle.

Compte tenu de cette situation, le silence équivaut à la complicité et à la culpabilité selon la coordinatrice du M30. Les militants du M30 NAABA WOBGO ont lancé donc un mot d’ordre d’interpellation de la France sur sa part de responsabilité dans l’expansion du terrorisme dans le Sahel.

Le Mouvement M30 NAABA WOBGO exige le départ pur et simple de l’Ambassadeur Luc Hallade, l’abolition des Accords léonins, le démantèlement du détachement militaire de Kamboinsé, la fin de l’expertise technique France et le retrait des assistants et coopérants dans les institutions du pays. 

L’analyse de forme des Accords de coopération entre le Burkina Faso et la France a relevé des vices de formes qui valent nullité de ces Accords, selon le M30.

« Au terme de l’article 61 de la constitution du Burkina Faso, le Président du Faso est obligatoirement saisi des Accords internationaux préalablement soumis à l’examen de l’Assemblée nationale représentant les intérêts du peuple.

Or, la signature de l’Accord autorisant le déploiement du détachement militaire français sur le territoire du Burkina Faso, précisément à Kamboinsé, le 09 janvier 2015 par Moussa B. NEBIE, Ministre Délégué auprès du Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération Régionale, Chargé de la Coopération Régionale pour le compte du Gouvernement du Burkina Faso et Gilles THIBAULT, Ambassadeur de France au Burkina Faso, établit clairement un vice de forme », révèle Monique Yéli Kam.

Monique Yéli Kam, coordinatrice M30 NAABA WOBGO

Également le M30 NAABA WOBGO s’offusque et s’indigne du caractère des Accords de coopération du 24 avril 1961 en ce sens qu’ils établissent des liens de subordination, d’exploitation, d’asservissement et d’avilissement du Burkina Faso.

Ce caractère se confirme par le délabrement du Burkina Faso dans les domaines susvisés de coopération. « Ces Accords avec la France dénotent d’une violation massive des droits du peuple burkinabè au bien-être. L’aberrance du système de gouvernance de notre pays démontre à suffisance le dol, les abus et le caractère léonin des Accords de coopération avec la France qui maintiennent notre pays sous tutelle comme une colonie. L’indépendance est donc une illusion au regard de la pauvreté ambiante malgré la densité de la population jeune et des ressources naturelles », souligne-t-elle.

La libération du Burkina Faso est non négociable, irréversible, selon le M30 NAABA WOBGO qui entend aller jusqu’au bout.

Akim KY

Burkina 24

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2 commentaires

  1. je suggère que toutes les associations françaises qui apportent leurs aides matérielles, financières aux villes ou villages du Burkina cessent leurs activités. Donc pour ma part, plus d’école maternelle GRATUITE POUR LES ENFANTS à Tita, commune de Pouni (Sanguié)…

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