Le HCR outille des journalistes sur le discours haineux
Le bureau des droits de l’homme de la représentation du Haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés (HCR) au Burkina Faso a organisé ce mardi 6 septembre 2022, une réunion d’échanges et d’information par visio-conférence sur les discours haineux, la liberté de la presse et la protection des journalistes avec des experts en la matière basés à Genève au siège de l’Organisation.
Une trentaine de journalistes burkinabè ont bénéficié d’une session d’échanges et d’informations sur les thématiques liées au droit international et les discours de haine, la liberté de la presse et la protection des journalistes.
Sur le droit international et les discours de haine, Thibaut Guillet, expert en la matière a, dans sa présentation précisé que le droit international n’interdit pas le discours de haine en soi. Mais c’est plutôt l’incitation à la haine qu’il proscrit. Il a souligné que certaines expressions peuvent être nuisibles voire même déplorables, mais sans pourtant constituées des incitations à la haine ou à la violence.
« Pour faire face aux discours de haine, ce n’est pas nécessairement par la limitation ou l’interdiction de la liberté d’expression, bien au contraire c’est plutôt par l’encouragement à plus d’expression. C’est parce que le public, les journalistes, la société civile échangent parfois sur le discours haineux qu’on va pouvoir les identifier et qu’on va surtout pouvoir les empêcher pour que ça ne prenne pas des proportions qui incitent à des hostilités », a-t-il ajouté.
Réagissant sur la liberté de presse, Renaud Gaubin de Villaine a, pour sa part mentionné que le Burkina Faso est mieux coté au plan mondial selon le classement de l’ONG Reporter sans frontière en occupant la 41e place mais il déplore quand même le fait que le pays ait régressé en perdant 4 places alors qu’en 2021, il était classé 37e.
« Mais je pense que le Burkina Faso reste un modèle encore aujourd’hui en matière de liberté de la presse sur le continent africain », a-t-il salué.
De son côté, Michael Wiener qui, à son tour revenait sur l’incitation à la haine, à la discrimination, à la stigmatisation a signifié qu’il faut qu’il ait un triangle entre le sujet de discours, l’objet de discours et l’audience.
A l’avenant, il a noté qu’avant qu’un discours soit déclaré haineux, le contenu doit être analysé afin de déterminer le degré de provocation « si c’est direct ou indirect » ou si les propos employés n’incitent pas à des hostilités, aussi, les possibilités d’appui, de financement et de renforcement de capacités sur les discours de haine.
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