TGI Ouaga 1 : Il rentre pour voler, puis mange du haricot et tente de violer une femme

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Un individu a comparu devant les juges du Tribunal de grande instance de Ouagadougou (TGI Ouaga 1) pour des faits de vol et de tentative de viol. Entré par effraction dans la cour de M. Sawadogo (nom d’emprunt), selon sa victime (Dame Sawadogo), il s’est servi un plat de haricot dans la marmite familiale. Après avoir mangé, il a dérobé deux téléphones portables et a tenté de violer l’épouse du propriétaire de la maison. Découvert, il a pris la fuite, nu comme un ver, dans la nuit, laissant derrière lui des preuves accablantes. Face aux juges et au procureur, la victime et l’accusé ont expliqué leur version des faits. Le verdict est tombé ce 20 octobre 2022.  

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C’est un jeune homme confiant, pas du tout inquiet qui s’est présenté au juge pour se défendre des faits de vol et de tentative de viol qui lui sont reprochés. « Vous êtes accusé de vols et de tentative de viol sur la personne Mme Sawadogo ici présente. Reconnaissez-vous les faits ? », a entre autres demandé le juge à l’accusé. « Non, je ne reconnais pas les faits », a répondu le prévenu qui plaide non coupable.

Au juge de se tourner vers la victime et de lui demander ce qui s’est passé. D’une voix audible presque, révoltée, la victime narre les faits. « J’étais couché au salon avec mes enfants pendant que mon mari dormait dans la chambre, à un certain moment, j’ai senti des attouchements, mais j’ai cru que c’était mon mari, je disais donc : « arrête, arrête, ne fais pas », il insistait en me tenant au coup et en amenant ma main gauche vers ses parties génitales.

Je bougeais vers le mur de la maison, il tentait dans le même temps d’enlever ma culotte, je lui disais toujours d’arrêter. Mon mari qui était dans la chambre, m’entendant parler dans la nuit, me demande à qui je parle cette nuit-là. C’est là que j’ai ouvert les yeux et j’ai vu que c’était un intrus qui était déjà tout nu. J’ai crié au voleur.

« Il a eu le culot de se servir, de manger, avant de passer à l’acte »

Celui-ci s’est levé pour fuir, je l’ai saisi du pied. Il m’a trimballé jusqu’à la porte de la maison. Mon mari qui s’est réveillé et qui a tenté de le poursuivre, a glissé sur la terrasse et est tombé. Il avait déjà pris une longueur d’avance, mon mari n’a pas pu le rattraper », a raconté Dame Sawadogo.

Elle a précisé que le filou, qui a pris la poudre d’escampette tout nu dans la nuit aux environs de 3h du matin, a cependant oublié ces vêtements dans leur maison. Celle-ci précise également qu’elle a remarqué que le haricot qu’elle avait préparé la veille avait été grignoté. « Il a eu le culot de se servir, de manger avant de passer à l’acte », a expliqué la victime au juge.

Au procureur de lui demander comment ils ont pu mettre la main sur l’accusé s’il a réussi à fuir. C’est alors que la victime fait savoir que l’accusé dans sa fuite a abandonné ses habits ainsi que deux puces téléphoniques qui se trouvaient dans son pantalon. À partir d’une puce, elle a pu avec son mari appeler un contact qui a confirmé qu’il le connaissait.

La phase des confrontations

« Nous lui avons fait comprendre que c’est un portable que nous avons ramassé et que nous voulons le rendre à la personne. C’est par ce stratagème que nous avons mis la main sur lui, avant de l’envoyer chez les Koglweogo qui l’ont par la suite remis à la gendarmerie », a expliqué Dame Sawadogo.

Questionné sur la narration de Dame Sawadogo, l’accusé a tout nié en bloc. Il dit qu’il avait perdu son portable et que c’est à cause de cela qu’ils ont pu avoir ses puces. Il a également indiqué que les habits trouvés chez Dame Sawadogo ne lui appartiennent pas. Pourtant, Dame Sawadogo a affirmé que chez les Koglweogo, la femme de l’accusé a reconnu que les habits appartenait bien à celui-ci. Le procès a été renvoyé deux fois pour entendre les témoins des deux parties.

Finalement les témoins ont été entendus le 13 octobre. La femme du prévenu s’est alignée derrière la ligne de défense de son mari indiquant qu’elle n’a pas reconnu les habits comme étant ceux de son mari chez les Koglweogo.

Par ailleurs, le procureur rappelle que lors de sa déposition à la gendarmerie, l’accusé avait reconnu que les habits retrouvés chez Dame Sawadogo lui appartenait. De plus, dans la déposition à la gendarmerie, il a reconnu s’être introduit chez elle.

36 mois dont 18 mois fermes et 18 mois avec sursis

À ce niveau, l’accusé avoue au juge qu’en réalité il connaissait la victime pour l’avoir croisé une fois dans son quartier et échanger quelques mots. La victime lui avait indiqué chez elle et il avait décidé de se rendre chez elle nuitamment.

En outre le procureur, sur les faits de vol, était intrigué par un fait : « comment un voleur qui a fui tout nu a pu emporter des portables ». La victime indique au procureur : « Il avait pris deux portables qui étaient en charge et déposés à côté de la natte. Quand il a été découvert, il a empoigné les deux portables avant de détaler ».

Le procureur au regard des discussions a demandé au juge de relaxer l’accusé pour les faits de vol au bénéfice du doute. Pour la tentative de viol, le procureur a requis 36 mois de prison ferme à l’encontre pour infraction constituer.

Le juge en délibéré ce 20 octobre a prononcé une condamnation de 36 mois contre l’accusé dont 18 mois fermes et 18 mois avec sursis. Il l’a également condamné à reverser la somme de 100 mille francs à Dame Sawadogo pour dommages et intérêts.

Hamadou OUEDRAOGO

Burkina 24

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