Burkina Faso : L’intelligence artificielle comme un moyen de lutte contre le terrorisme !

L’African Institute of Business and Technology (AIBT) organise du 24 au 25 novembre 2022 en présentiel et en ligne une conférence internationale sur le thème « l’intelligence artificielle au service de la prédiction des attaques terroristes au Burkina Faso ». L’objectif est de contribuer à la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso à travers le ciblage et le renforcement en matière d’intelligence artificielle et des Machines Learning comme moyens alternatifs de prévention et de mitigation des risques sécuritaires.  

Au vu du contexte sécuritaire actuel, l’African Institute of Business and Technology (AIBT) a entrepris une conférence hybride sur les tenants et les aboutissants du terrorisme. Avec des participants venus du Burkina Faso en présentiel et en ligne, et d’autres du Canada et de la Chine, les échanges ont essentiellement porté sur l’intelligence artificielle comme moyen de lutte contre le terrorisme.

Pour le premier jour de la conférence, c’est Andrew Python qui a fait une présentation sur des études qu’il a menées en lien avec le thème. Dans son exposé, il est revenu de long en large sur le terrorisme. Il a d’ailleurs renseigné que le but du terrorisme est « la provocation et la coercition avec la violence comme mécanisme ». Aussi il a brossé les moyens de lutter contre le terrorisme grâce à l’intelligence artificielle et aux Machines Learning.

Pour le colonel-major Hamado Dabré, conseiller technique au ministère de la défense qui a présidé la rencontre, de telles conférences sont les bienvenues car les thématiques abordées sont dans l’ère du temps. « Aujourd’hui l’intelligence artificielle doit compter dans le combat de la lutte contre le terrorisme. Sous certains cieux, c’est avéré. Mais sous nos cieux, on est encore dans le balbutiement mais il le faut. Parce que c’est un pan dans la lutte contre le terrorisme », a-t-il argué.

Dans sa présentation, Andrew Python a fait cas des Machines Learning dont des variables spatiales et des variables temporelles.  A l’en croire, ces machines pourraient aider à combattre le terrorisme si toutefois les réalités étaient prises en compte.

« Les variables sont ici la proximité de la zone notamment du Mali et les réalités qui nous sont propres telles que le manque de prise en compte de la jeunesse au niveau du Sahel par les politiques, l’approche du gouvernement en matière de lutte contre le terrorisme, toutes ces variables peuvent intégrer dans le modèle pour que ça soit spécifique au Burkina Faso», a-t-il soutenu.