Burkina Faso : Des femmes journalistes formées sur la sécurité et l’égalité
En collaboration avec l’union des journalistes norvégiens, l’association des journalistes du Burkina (AJB) a tenu du mercredi 21 au jeudi 22 décembre 2022, une formation au profit des journalistes femmes. La sécurité et l’égalité des femmes journalistes au Burkina Faso est le sujet qui a été abordé au cours de cet atelier de formation.
Pour inciter les femmes journalistes à prendre conscience de la nécessité de s’organiser afin de défendre leurs droits, l’égalité, l’équité et de lutter contre les formes de discrimination liées à leurs conditions de femmes qu’elles subissent dans leur lieu de travail, l’association des journalistes du Burkina a initié un cadre de formation à cet effet.
Les droits, les devoirs et la sécurité des femmes journalistes au Burkina Faso, les textes qui régissent l’égalité de genre dans les médias au Burkina Faso, la discrimination contre les femmes dans le journalisme, l’égalité et l’équité des genres dans les médias, l’état des lieux de la situation des femmes dans les médias au Burkina Faso, comment rétablir l’équité et l’égalité des sexes dans les rédactions étaient au menu durant ces 48h d’échanges.
Aminata Sanou, journaliste à Burkina 24 Bobo-Dioulasso et facilitatrice de la formation a expliqué que cette formation est partie du constat que les femmes subissent beaucoup dans le journalisme d’où la nécessité de partager avec elles des outils pour les aider à se défendre.
« On a estimé que le nombre de femmes étant inférieur à celui des hommes au niveau de la sphère journalistique, les femmes, si elles ne sont pas formées sur leurs droits, peuvent se retrouver discriminées et subir d’autres cas d’atteinte à leurs droits comme le harcèlement sexuel, la discrimination dans la répartition du travail, dans l’accès aux postes de responsabilités...
Les femmes si elles ne sont pas formées sur ces principes peuvent ignorer leurs forces, leurs potentiels de contribution dans la lutte contre ce phénomène dans la société, à travers le travail journalistique qu’elles font tous les jours », a-t-elle développé.
Il est ressorti lors des échanges que les victimes de violence ont peur de dénoncer et ont plus tendance à se rejeter la faute. Ces cas peuvent conduire à la dépression et dans les cas extrêmes, à la folie de la victime. Selon Aminata Sanou, c’est au harceleur seul d’avoir des remords et avoir peur des répercussions de ses actes. Elle a aussi saisi l’occasion pour interpeller les hommes à s’imprégner de la lutte.
« Généralement, beaucoup de victimes se victimisent elles-mêmes et ça donne plus de poids aux harceleurs, alors que c’est le harceleur qui devrait être inquiété.
La contribution des hommes est très attendue dans la lutte à travers le concept de masculinité positive », a-t-elle indiqué. Valérie Gueré, journaliste à Omega média, a confié avoir beaucoup appris de cette formation qu’elle a particulièrement appréciée.
« Cette formation nous a permis de comprendre nos droits et nos devoirs. On sent que nous sommes beaucoup exposées dans ce domaine surtout avec les stagiaires et même nous-mêmes qui sommes employés. En 48h, j’ai beaucoup appris. Ça m’a permis de renforcer mes connaissances en journalisme et surtout dans le domaine du genre.
Nous avons partagé pas mal d’expériences entre nous femmes journalistes et je pense qu’on est maintenant aguerries et cela va nous permettre de mieux lutter dans nos milieux professionnels ». Au terme de la formation, chaque participant a été sanctionné par une attestation de participation.
Flora KARAMBIRI
Burkina 24
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