Le message de fin d’année de Me Gilbert Noël OUEDRAOGO

Ceci est le message de fin d’année de Me Gilbert Noël OUEDRAOGO.

Mes Cher(e)s Compatriotes, Mesdames et Messieurs,

En ce jour, 31 décembre 2022, qui marque le terme d’une année mouvementée tant sur le plan sécuritaire, humanitaire que politique pour notre pays, j’ai une pensée émue et je m’incline très respectueusement devant la mémoire de toutes les victimes civiles comme militaires des actes de terrorisme aussi absurdes qu’inacceptables.

Ma pensée va également à l’endroit des blessés et de toutes ces familles endeuillées par ces attaques. Par ailleurs, en ces moments difficiles pour notre pays et ses habitants, je renouvelle ma solidarité avec les Personnes Déplacées Internes (PDI) et toutes les populations des zones à haut défi sécuritaire, lesquelles sont éprouvées par cette problématique commune à l’ensemble des filles et fils du Burkina Faso.

Aussi, En ces moments critiques de l’histoire de notre pays, je voudrais reconnaître et honorer le courage de toutes les filles et de tous les fils de notre pays engagés parmi les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ainsi qu’au sein des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP). A travers la résistance armée et leur engagement parfois jusqu’au sacrifice suprême, ils combattent héroïquement pour la reconquête du territoire national et pour que ce pays, qui nous a été légué par nos fiers ancêtres, continue d’exister.

Mes cher(e)s compatriotes,

J’ai aussi une pensée pour chacun et chacune de vous, pour ceux qui en dépit de toutes les adversités qui nous assaillent de toute part, préparent la fête du nouvel an en détention, en famille ou entre amis.

A celles et ceux qui, malheureusement handicapés par la maladie ne pourront pas fêter cette nouvelle année comme ils l’auraient souhaité, j’exprime ma compassion.

Je me tourne vers chacun de mes compatriotes vivant dans les 13 régions du Burkina Faso, vers la diaspora burkinabè et vers les hôtes du Burkina Faso, pour leur partager ma fraternité et leur adresser ce message d’espérance qui est que je reste convaincu qu’au milieu des joies et des peines qui rythment notre existence, et sur la base de notre engagement patriotique sincère, nous pouvons bâtir un pays des hommes intègres, et de paix, où chaque citoyen pourra envisager l’avenir avec plus de certitudes et de sérénité.

Chers compatriotes,

Cette année 2022 qui se termine a démontré une fois de plus que le Burkina Faso connaît une crise structurelle chronique. Les évènements qui l’ont jalonnée l’ont montré à souhait et nous avons eu également la perception de la situation de notre pays au cours de nos rencontres avec nos nombreux compatriotes vivant sur le territoire national mais aussi de la diaspora pour écouter et recueillir leurs avis et contributions sur la situation nationale. Il ressort de nos échanges de fortes attentes de changements qualitatifs tant sur le plan sécuritaire, politique que social.

Aussi, pour répondre à cela, il est impératif que loin des théories, nous œuvrions de façon concertée et collective à combler ces attentes à travers des efforts soutenus tant sur le plan économique, social que sur le plan de la cohésion nationale et du vivre ensemble.

C’est dire donc que pour bâtir un Burkina Faso de paix, prospère, et positivement transformé, nous devrons respecter nos différences qui doivent être perçues plus comme une richesse qu’une source de division. Aussi, voudrais-je formuler le souhait que 2023 voit le retour de la paix et de la sécurité dans un Burkina Faso uni, réconcilié avec lui-même, résolument engagé sur la voie du développement et confiant quant à son avenir.

Pour que le soleil de 2023 se lève sous des auspices de Paix et de Joie, il est impérieux que nous sachions nous rencontrer sur l’essentiel selon la maxime du philosophe et théologien chrétien Saint Augustin : « Dans les choses nécessaires, l’unité ; dans les choses douteuses, la liberté ; mais en toutes choses, la charité. »

C’est pourquoi j’invite tous les protagonistes du devenir de notre Nation à prendre enfin conscience que nous sommes ceux qui construisent ce pays et nous sommes également ceux qui peuvent le détruire par nos actions et nos omissions. Depuis plusieurs années, nous peinons à nous fédérer sur l’essentiel, nous cherchons la cohésion nationale en vain et ce, malgré le péril qui nous menace tous.

Ayons un sursaut d’orgueil pour que les générations futures puissent dire que lorsque le pays était menacé, nous avons su nous unir pour le sauver. Ce serait nous faire honneur et nous inscrire dans le progrès de l’histoire de notre peuple.

Je nourris le vœu de voir toutes les composantes de notre société se donner enfin la main en cette année 2023, pour travailler, sans relâche et sans calcul, à la consolidation de la cohésion nationale, seul gage de survie et pour aller de l’avant. Le chemin pour y arriver, c’est de désarmer nos cœurs et décider ensemble de regarder dans la même direction, celle du Burkina Faso ! Car, comme l’a exprimé merveilleusement Norbert Zongo : « personne n’aura un avenir dans un pays qui n’en a pas… » Puisse cette prise de conscience être enfin effective par tous en cette année 2023.

Quand une année s’achève, notre espoir est que la nouvelle année soit meilleure à tous points de vue. A toutes et à tous, à vos familles respectives et à tous ceux qui vous sont chers, je formule des vœux de santé, de bonheur, de prospérité, de paix, de sécurité et de réussite.

Je profite de cette occasion pour témoigner aux militants de mon parti, l’Alliance Pour la Démocratie et la Fédération-Rassemblement Démocratique Africain (ADF-RDA), toute mon estime et ma reconnaissance pour leur fidélité et leur engagement militant sans faille à mes côtés.

Soyez tous assurés de mes prières afin que le Tout-Puissant vous comble bien au-delà de vos attentes.

Bonne et heureuse année 2023 !

Que Dieu bénisse le Burkina Faso et nous tous avec.

Me Gilbert Noël OUEDRAOGO