Burkina Faso : « Le terrorisme exploite le chômage des jeunes » (Abdoulaye Barry)

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Le collectif Réflexion Action Citoyenne a organisé une conférence avec les étudiants de l’Université Joseph Ki-Zerbo sous le thème «Contribution de la jeunesse au développement d’un pays : cas du Burkina Faso» ce samedi 28 janvier 2023.

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Selon Abdoulaye Barry, journaliste et analyste politique, l’unique conférencier du jour, le thème abordé est au cœur des préoccupations politiques depuis quelques décennies sur le continent africain au regard de la démographie de la jeunesse mais aussi de son importance.

«Lorsque je parle de la démographie, vous avez une population mondiale de l’ordre d’un milliard 200 millions et sur ce milliard 200 millions, plus 200 millions sont en Afrique si l’on prend la tranche de 15 à 24 ans. Mais plus de 400 millions de jeunes en Afrique si on prend la tranche de 15 à 35 ans. C’est dire que la population active, elle est jeune. Et lorsqu’on regarde le milliard et demi de population sur le continent, 77% sont jeunes», a-t-il relevé.

Abdoulaye Barry, journaliste et analyste politique

Il a poursuivi que la problématique sur le développement en Afrique ne peut s’aborder et ne doit s’aborder sans mettre la jeunesse au cœur de l’action de la vision politique. «Elle (la jeunesse) a un rôle important à jouer, elle doit jouer un rôle et il revient (aux dirigeants, ndlr) de créer l’ensemble de conditions nécessaires à une pleine participation de la jeunesse au développement du pays», a-t-il ajouté.

Réagissant sur la jeunesse africaine en général et burkinabè en particulier, Abdoulaye Barry a affirmé que celle-ci se retrouve confinée entre plusieurs défis à la fois. «À la fois, elle suscite espoir mais aussi crainte. C’est-à-dire, elle est à la fois notre force mais aussi elle constitue une bombe à retardement. S’il y a un engagement politique, s’il y a un investissement dans le capital humain, la jeunesse constitue une force mais s’il n’y a pas d’investissement dans la jeunesse, s’il n’y a pas de prise en compte des préoccupations de la jeunesse, cela constitue à mon avis une bombe à retardement», a-t-il soutenu.

Concernant le contexte du Burkina Faso marqué par la crise sécuritaire liée au terrorisme, Abdoulaye Barry a mentionné que l’apport de la jeunesse pour la construction de la paix est primordial. «Parce qu’elle (jeunesse) est au cœur de la problématique. Le terrorisme exploite la vulnérabilité sociale, le terrorisme exploite la misère de la population, le terrorisme exploite le chômage de la jeunesse. Il revient à la jeunesse de prendre conscience aujourd’hui que le terrorisme n’est pas un phénomène propre à l’avenir du pays», a-t-il éveillé les consciences.

Puis d’ajouter que « le terrorisme n’est rien d’autre qu’un phénomène qui risque de détruire le pays. La jeunesse doit à mon avis participer à la construction de la paix et de la stabilité à travers des actions de sensibilisation pour qu’elle ne soit pas au cœur de ce phénomène ».

Dr Karim Kaboré, président du bureau exécutif du Collectif réflexion action citoyenne

Dr Karim Kaboré, enseignant d’université et président du bureau exécutif du Collectif réflexion action citoyenne a, pour sa part, noté que le développement est au centre de tous les débats aujourd’hui et c’est la préoccupation particulière. Et ce développement, selon lui, passe par les jeunes, d’où cette rencontre pour échanger avec les étudiants sur ce sujet combien important.

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