Tribune | « Qui décerne le titre de patriotisme? » (Daouda Sawadogo)

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Ceci est un écrit du journaliste Daouda Sawadogo, journaliste, intitulé « Burkina Faso : Qui décerne le titre de patriotisme? ».

Depuis quelques jours se livre une bataille sur la toile et sur certains plateaux télé la question de patriotisme. Certains citoyens sont accusés à tort ou à raison d’être des apatrides ou des antipatriotes. Que veut dire le mot patriotisme? En français facile, c’est l’amour de la patrie. Quand on dit que quelqu’un est patriote cela veut dire qu’il aime sa patrie (son pays).

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Mais qui sont ceux qui n’aiment pas leur pays ? La question mérite d’être posée parce que depuis quelques jours ce mot est employé à plusieurs reprises et par des personnes de qualités différentes. Aujourd’hui au Burkina Faso la tendance est que soit tu es patriote ou apatride. Alors que l’impression que l’on a ici, c’est que l’on est patriote quand on est aux affaires c’est-à-dire acteur ou pro-pouvoir.

Cet amour de la patrie disparaît une fois que nous ne le sommes plus. Du régime Kaboré à celui de Damiba et aujourd’hui avec le Capitaine Ibrahim Traoré, tous ceux qui se réclament patriotes sont souvent des soutiens du régime. On se demande si ne pas soutenir un régime est synonyme d’apatride ou d’antipatriote ?  Pour nous la réponse est négative pour plusieurs raisons.

D’abord un régime qu’il soit politique ou militaire est passager mais la nation demeure. Donc on ne saurait résumer la notion de patriotisme à un pouvoir. Patriotisme ou antipatriotisme, la transition a une durée de vie. Que doit-on dire quand les partis politiques reprendront du service ! Ça ne sera pas un parti unique même si le vœu de la plupart des citoyens, c’est la réduction drastique de ces partis politiques. Autrement dit que vaudra le patriotisme en temps de multipartisme ? Question. Sachons raison garder dans nos envolées parfois lyriques.

Ensuite comme tout parti politique ou mouvement a ses militants et sympathisants, on ne peut contraindre quelqu’un à y adhérer. Ce sont vos idées ou votre idéologie qui peut pousser des citoyens à adhérer à votre cause.

Enfin les opposants et ou ceux qui critiquent n’ont pas souvent pour but de faire tomber le régime mais d’inviter à une amélioration. Voir toutes les critiques à des actes d’antipatriotisme, c’est aussi amener tout le monde à se taire. Alors que souvent quand tout le monde vous applaudit, la chance que vous sortiez du tunnel est infime.

De la nécessité du changement de nos comportements.

Nous avions accusé assez de personnes dans cette crise qu’il ne reste que le peuple seul. Oui seul le peuple burkinabè n’est pas responsable de la situation que nous vivons. Comme le disait l’un de nos devanciers, l’esclave qui refuse de s’assumer ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort, ainsi assumons notre révolte.

Daouda Sawadogo

Journaliste

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