Tribune | « Il est vital pour la nation d’appuyer notre Chef de guerre Ibrahim TRAORE » (Idrissa DIARRA)
Ceci est une tribune d’Idrissa DIARRA, Politiste, intitulée « Liberté d’expression en France et liberté d’expression au Burkina dans un cimetière de Gounghin plein : Il est vital pour la nation d’appuyer notre Chef de guerre Ibrahim TRAORE ».
Le cimetière s’est rempli en un temps record ! C’est la première impression qui frappe de plein fouet tout visiteur de ce triste site. Aujourd’hui (30 mars) pour la n-ième fois en effet, j’ai assisté à l’enterrement d’un proche, un militaire tombé récemment les armes à la main. Le spectacle y est vraiment désolant. Des proches et parents désemparés y pleurent à chaudes larmes. C’est affreux ! C’est inacceptable !
Le paysage du cimetière militaire de Gounghin a totalement changé ! D’un temps (assez récent) où l’on allait parfois pour la commémoration de l’assassinat de l’honorable journaliste Norbert ZONGO à aujourd’hui, une vaste bande verte de végétation à l’état sauvage, a cédé la place à une forêt de tombes peintes en blanc de ces milliers de FDS (militaires). Beaucoup, victimes du terrorisme, sont tombés pour la plupart prématurément à la fleur de l’âge (vingtaine d’années d’âge). Pour beaucoup, ce triste sort est survenu par pur devoir et respect pour l’ordre militaire/policier, par devoir pour la défense de la mère Patrie.
Il est indispensable pour nos concitoyens et dirigeants d’entrer en méditation par devoir de mémoire à ces compatriotes défunts et par compassion et solidarité pour ces millions de compatriotes PDI (Personne déplacée interne). Nous devons tous tenir compte de ces circonstances douloureuses dans tous nos gestes et actions publiques au quotidien.
L’arrogance doit céder la place à l’humilité ; les certitudes et suffisances notoires que l’on constate chez certains activistes via des discours légers, acerbes et provocateurs de l’autorité sur certains détails inconsistants doivent céder la place aux questionnements ; les critiques dénuées de sagesse, stériles par excellence et tolérables des contextes politiques normaux et les attaques personnelles dans le seul dessein de nuire, de sabotage des efforts consentis, doivent céder la place à la contribution constructive.
La jalousie narcissique, la médisance, la calomnie, le mépris et la méchanceté gratuite doivent céder la place à la bienveillance, l’indulgence, la tolérance, la compréhension, l’empathie et l’amour du prochain pour la cause du succès dans la guerre.
En effet, la provocation ne fait pas la noblesse de la liberté d’expression qui a une vertu hautement plus élevée. Utiliser le prétexte de la liberté d’expression pour le seul nom de la liberté d’expression sans autres formes d’égard est collectivement suicidaire, dépravant pour nos cultures locales.
Ce mauvais usage de la liberté d’expression ne fait qu’exposer la nation aux manipulations ourdies de l’extérieur et ouvrir simplement la brèche à toute sorte d’assauts néo-impérialistes nocifs pour notre développement endogène. Un tel usage de la liberté, ne peut que soulever la colère des populations endeuillées, meurtries, déplacées ou ayant la peur au ventre de circuler librement sur le territoire national.
Est-il convenable de parler comme on veut sur n’importe quel ton dans l’espace public à un naaba (Chef moaga) ou une notabilité dans notre société ? Notre liberté d’expression en Afrique, plus particulièrement au Burkina Faso ne saurait être confondue au style de liberté d’expression étrangère bâtie sur fond d’arrogance sans le moindre discernement.
Le Burkina Faso et la nationalité burkinabè ne doivent pas être traînés par terre à l’étranger. Notre Peuple ne doit pas être la risée du monde ! Nous ne devons pas saper les efforts des soldats et VDP ni des autorités. Nous devons éviter de parler à tout vent sur des sujets sensibles où nous avons même très peu de renseignements et de connaissances…
Au bout de deux ans, voire plus, quand tout reviendra à la normale (Dieu voulant), chacun pourra faire ce qu’il voudra faire dans les normes classiques requises… Autrement, au bout de deux ans, les choses seront pires qu’avant et ce n’est pas ce que nous souhaitons. Qu’Allah nous en garde. Aucun de nous pris individuellement, n’est indispensable au Burkina ou à son Histoire.
C’est surtout le Peuple pris dans ses aspirations profondes qui est indispensable au Burkina et à son Histoire dans une marche positive vers « l’horizon du bonheur ». Tout passe ! Soyons encore humbles. La nation attend une seule chose de chacun de nous ; contribuer solidairement et efficacement à l’action de guerre et non distraire le peuple avec des critiques purement littéraires et superflues.
Allah aime ceux qui soutiennent l’Enfant qui s’applique pour surmonter les épreuves dressées sur le chemin de la victoire.
La patrie ou la mort, nous vaincrons !
Idrissa DIARRA
Politiste
1er avril 2023
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