Burkina : Des femmes et veuves des militaires se plaignent face aux autorités de la transition

L’association « Les femmes Solidaires du Faso » a dénoncé des conditions de vie difficile des femmes et veuves des militaires ce vendredi 28 avril 2023 à Ouagadougou lors d’un point de presse.

L’association « Les femmes solitaires du Faso » est un regroupement d’une cinquantaine d’associations de femmes sur toute l’étendue du territoire nationale. Pour Dansam Kada Valérie, porte-parole de l’association, « c’est avec consternation que nous nous sommes retrouvées aujourd’hui pour échanger sur la destinée de notre nation … ».

Pour ces femmes de l’association « Les femmes solidaires du Faso », se disant être les porte-voix de toutes ces femmes en détresse dénoncent une mise en écart des femmes à des prises de décisions les concernant. Cependant, « le contexte nécessite une contribution aiguë de chacune, une parfaite mobilisation dans une symbiose des énergies », selon Dansam Kada Valérie, porte-parole de l’association.

A l’écouter donc, la rencontre d’aujourd’hui vise à créer un cadre de réflexion objectif et réaliste dans le sens d’approfondir la contribution de la femme dans la lutte contre l’insécurité, car dit-elle, « ça ne va pas chez les femmes ; les femmes vous disent que ça ne va pas ; faite quelque chose !» a-t-elle lancé à l’attention des autorités de transition.

Dansam Kada Valérie et ses camarades s’indignent face à une détérioration continue de la situation sécuritaire et fustigent l’attitude des dirigeants. « L’autorité doit mettre fin au populisme, la manipulation, la propagande et s’attacher réellement à l’objectif principal, celui de la lutte contre l’insécurité. Trop c’est trop. Nous refusons de se taire face à la dégradation continue et vertigineuse de la situation sécuritaire alors que le capitaine nous avait promis tout autre », a-t-elle lancé.

Par ailleurs, elles exigent des nouvelles autorités de la transition le renforcement des équipements des FDS et des VDP face à la gravité de la situation, une amélioration des conditions d’assistance aux veuves et aux orphelins. « Informer les familles victimes de la disparition de leurs enfants ou maris et d’enterrer dignement leurs morts, toute chose qui pourrait soulager les familles », ajoute-elle.

Cependant pour Sophie Kaboré, présidente de l’association « Le mouvement », la situation actuelle du pays exige une synergie d’action autour de la transition. « Ainsi nous devons nous unir pour soutenir la transition. Il y a plus lieu de s’accuser, mais de s’assumer et prendre nos responsabilité », a-t-elle laissé entendre.

Pour terminer, l’association « Les femmes solidaires du Faso » a tenu à féliciter les FDS et les VDP qui se battent au quotidien dans la reconquête du territoire national infesté par des hordes de terroristes.

Zongo Mireille et Sadiatou GOUEME (Stagiaires)

Burkina 24