Lutte contre la Dengue : A l’assaut des moustiques dans la ville de Ouagadougou
Une résurgence de la dengue, maladie virale transmise par des moustiques du genre Aedes, est constatée au Burkina Faso. Le Centre des opérations de réponses aux urgences sanitaires (CORUS) a alors développé plusieurs stratégies afin de contrer cette résurgence. Le jeudi 12 octobre, à la tombée de la nuit, les Hommes de médias sont allés constater de visu l’une des stratégies développées.
Il est environ 17h, la nuit commence à tomber. Hommes de média, médecins épidémiologistes et des collaborateurs du Centre des opérations de réponses aux urgences sanitaires (CORUS) embarquent dans des véhicules dont certains sont équipés de pompes à pulvériser.
Direction, les alentours du stade Issoufou Joseph Conombo, du palais du Mogho Naaba. La circulation dense, il est difficile pour nous de nous frayer un chemin en dépit de l’allure de convoi que l’on laisse percevoir. Une trentaine de minutes plus tard, nous sommes sur les lieux.
Nous prenons nos positions de cadrage en attendant le début de la séance de pulvérisation. Pendant ce temps de patience, l’un des techniciens du CORUS procède à la préparation du liquide devant servir à tuer les moustiques.
Les Hommes de média ne se faisant pas prier, immortalisent la scène. Il faut encore attendre. Après quelques minutes de patience, l’un des deux véhicules de pompage se positionne le long du mur du palais royal du Mogho Naaba. Vroummm, le moteur de la machine de pompage est mis en marche.
Un, deux petits réglages, les premiers jets du liquide sont observables pendant que le véhicule roule à vitesse moyenne. Ainsi, les façades avant et droite du palais où l’on peut voir de la verdure sont pulvérisées. Juste à côté du palais, se trouve un débit de boissons. Ledit lieu reçoit aussi des gouttelettes.
Les alentours du stade Issoufou Joseph Conombo ne sont non plus pas épargnés. Joseph Soubeiga, médecin épidémiologiste, Directeur du Centre des opérations de réponses aux urgences sanitaires (CORUS) explique que cette action de pulvérisation est l’une des stratégies qu’ils ont développées dans le cadre de la lutte contre la dengue.
« Dans le cadre de la lutte contre la dengue, nous avons plusieurs stratégies qui sont développées. L’une de ses stratégies est la pulvérisation. Actuellement, nous avons démarré la pulvérisation intra-domiciliaire dans les hôpitaux, les centres de santé et aussi dans les domiciles des patients positifs et dans leur entourage », dit-il. La pulvérisation qui est actuellement faite, la pulvérisation spatiale, poursuit-il, consiste à pulvériser les lieux publics.
« Ce sont des lieux que les entomologistes ont identifiés dans la ville de Ouagadougou comme des zones de forte concentration du vecteur. Nous avons identifié à peu près 150 sites dans la ville. La pulvérisation de la ville à commencer le 10 octobre 2023 et va s’étaler sur 3 semaines », donne-t-il plus de précisions.
En dehors des sites de forte concentration en densité du vecteur qui sont identifiés, laisse-t-il en outre entendre, il est prévu la pulvérisation des établissements d’enseignement primaire, secondaire et supérieur. Toutes ces actions, à en croire son propos, vise à réduire la densité du vecteur et par ricochet l’incidence des cas de dengue.
Avant la ville de Ouagadougou, c’est la ville de Bobo-Dioulasso qui a donné le ton de cette campagne de pulvérisation. « L’action se poursuit à Bobo-Dioulasso avec la pulvérisation intra-domiciliaire, où le ton a été donné il y a 2 semaines. Progressivement, nous allons étendre l’action de lutte à d’autres villes telles que Pouytenga », confie le médecin épidémiologiste. Le choix de l’heure de pulvérisation, des dires de Joseph Soubeiga, n’est pas fortuit.
« Le crépuscule, c’est la période où le vecteur est actif. A partir de 18h jusqu’à 21h, c’est à cette heure que nous procédons à la pulvérisation. Parce que le vecteur sort de son gîte et est exposé », avance-t-il, rassurant du même coup de la non-nocivité du produit utilisé pour la pulvérisation. « Les produits utilisés pour la pulvérisation des espaces sont homologués par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) », déclare-t-il. Toutefois, conseille-t-il, de rester à une certaine distance lorsque la pulvérisation est effectuée.
Tambi Serge Pacome ZONGO
Burkina 24
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