« C’est très agréable de vivre au Burkina Faso » (Diego Escalona, Chef de Coopération Union Européenne)

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Le projet de la cour du Naaba, porté par l’artiste musicien Alif Naaba, après avoir sillonné huit (8) villes du Burkina Faso a connu son épilogue. Ce projet de promotion du vivre ensemble burkinabè à travers la voix de ses artistes, dénommé Nos voix pour la paix, a été financé par l’Union Européenne (UE). Il a parcouru autour de 2 700 kilomètres et touché 120 000 spectateurs avec une programmation d’environ 50 artistes. Diego Escalona Paturel, le Chef de coopération à la délégation de l’Union Européenne (UE) pour le Burkina Faso qui a aussi parcouru certaines de ces villes n’est pas passé par mille chemins pour saluer le dynamisme de la jeunesse burkinabè. Lisez ! 

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B24: Pourquoi avoir associé votre image à cet événement ?

Diego Escalona Paturel (DE) : Je pense qu’il y a plusieurs dimensions qui ont valu cet accompagnement. Déjà on cherche à nous associer à des Produits de qualité, à des activités culturelles qui vaillent la peine. Et là, la cour du Naaba, le travail qui a été fait par Alif Naaba, l’idée de rassembler les artistes sur la cause de la paix est originale.

Déjà de pouvoir être associé à cette activité artistique, cela vaut la peine pour l’Union Européenne de financer ce projet d’un côté. Après, parce que nous voulions être associés à ces messages de paix et de cohésion sociale que véhicule cette initiative, c’est l’un des domaines prioritaires de la coopération. La troisième dimension c’est la dimension sociale. Dans la situation que traverse le pays, pouvoir offrir ce spectacle de quelques heures et des concerts gratuits est un effort qui vaut la peine.

B24: Dans ces tournés, qu’est-ce qui vous a le plus touché ?

DE: Il y a les interventions des artistes, comme ça suffit, il faut qu’on soit unis, tous les messages relatifs à la paix. Il y a aussi le concept qui traverse le pays à travers un autobus qui est itinérant, qui démontre qu’on peut se déplacer au Burkina Faso.

Et ensuite, toutes ces activités connexes qui ont eu lieu comme le sport, les rencontres avec les autorités coutumières, ce que je pense qui est très important, le fait que la caravane a voyagé parmi la variété et la diversité culturelle du pays et toutes les dimensions de rencontres avec les jeunes. Tous ceux-ci véhiculent un message comme quoi, le vivre ensemble est possible.

B24: Vous y croyez vraiment quand on parle de chanter pour le retour d’un vivre ensemble ?

DE : Oui bien sûr que j’y crois au fait que la musique peut contribuer au vivre ensemble. Il y a deux langages qui sont universels, ce sont les mathématiques et la musique. Combien de personnes écoutent la musique sans comprendre, mais peu importe, la musique est capable de véhiculer un langage universel.

C’est un moyen, disons, qui nous met ensemble. Nous aimons tous la musique, d’un type à l’autre. Aussi au Burkina Faso, ce n’est pas le cas partout, vous avez la chance de pouvoir compter sur des artistes excellents.

B24: Comment avez-vous remarqué cela au cours de cette tournée ?

DE: J’ai un collègue qui a participé à un des concerts et qui a dit que c’est l’un des moments les plus forts depuis qu’il est dans l’institution. Moi ça m’a beaucoup touché, déjà d’avoir été associé à cette initiative de la cour du Naaba.

Ensuite tout le processus, le voyage, l’arrivée dans les villes, le fait d’aller rencontrer les autorités coutumières et le concert. Par exemple à Pô, il y avait tous les âges. Pour moi ça été un moment très fort.

B24: On voyait aussi le staff de l’UE s’accommoder avec les différents rituels coutumiers au cours des tournées, à quoi répondent ces gestes ?

DE: Quand on arrive à quelque part, c’est normal d’aller saluer les autorités. Je m’assurais de ne pas faire de faux pas, tout le cérémonial traditionnel, m’agenouiller… L’interaction avec les autorités a été très utile et intéressante.

Je me souviens à Pô, il y a un chef qui a reconnu un artiste qui s’était habillé de sorte à ne pas être reconnu et le chef lui a dit qu’il était son artiste préféré. Ils ont été d’une part active de la caravane, ces autorités.

B24 : Comment avez-vous trouvé ces presque 2 mois de tournées ?

DE: Pour moi, c’est un des moments forts d’être au Burkina Faso. A travers cette compagnie d’artistes très bien connus, qui sont appréciés et admirés, c’est un honneur de pouvoir être là et démontrer que l’Union Européenne, c’est plusieurs actions faites dans divers domaines et également dans la culture. Et que nous pouvons aussi être proches de la population.

B24: Peut-on donc envisager une suite à ce projet ?

DE : C’est une réussite, on va faire une suite, il n’y a pas de discussion, on va faire une suite. Maintenant, on doit voir quelle forme doit prendre la suite. Peut-être l’année prochaine, refaire beaucoup de concerts, je ne sais pas, mais on va faire une suite avec la musique, c’est sûr.  

On va faire aussi la suite avec la mode, le cinéma, peut-être pas l’année prochaine parce que le FESPACO c’est tous les deux ans. Mais certainement on va intervenir. Définitivement, la musique a une capacité de mobilisation et qui met en lumière les artistes, donc l’Union Européenne sera au rendez-vous l’année prochaine.

B24: On voit aussi l’UE sur d’autres chantiers sociaux, à quoi répondent tous ces engagements ?

DE: Toutes ces activités s’inscrivent dans la volonté de l’Union Européenne de contribuer à la paix au Burkina Faso et que le Sahel puisse se stabiliser. Évidemment on travaille dans le domaine de la santé, l’agriculture, l’éducation, la protection sociale, dans les infrastructures.

Tous, avec la vocation de contribuer à rétablir la paix au Burkina. Et la culture nous donne la possibilité de passer directement ces questions et passer le message au cœur de la population.

Concert Nos voix pour la paix, Alif Naaba
Alif Naaba en plein concert

 

B24: Comment trouvez-vous votre présence au pays des Hommes intègres ?

DE: Je me sens très bien au Burkina. J’étais dans beaucoup de pays que j’ai aussi beaucoup aimé. Au Moyen-Orient, en Afrique centrale. C’est ma première fois de venir en Afrique de l’ouest. J’étais venu en 2009, pour un séminaire et je le dis tout le temps à ma famille que je n’ai jamais rencontré des gens aussi polis et accueillants comme au Burkina Faso.

Quand on se balade, les gens sont très respectueux. Le traitement des collègues, les gens sont courtois. Je n’ai jamais rencontré des gens aussi gentils que les Burkinabè, je ne dis pas ça parce que vous êtes Burkinabè, je le dis parce que c’est vrai. C’est très agréable de vivre au Burkina Faso. Et si je peux aider avec ma petite contribution le Burkina Faso, à remonter la situation, j’en suis très heureux.

B24 : Un message pour la jeunesse du Faso ?

DE: La jeunesse burkinabè, je pense que vous avez tous les atouts, vous êtes jeunes, vous êtes très entrepreneurs, il faut tenir bon, ce pays va pouvoir se relever et passer la crise. Il est important que le Burkina Faso reste uni. Si l’UE peut aider, vous pouvez compter avec nous également.

Propos recueillis par Abdoul Gani BARRY 

Burkina 24 

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