Burkina Faso : L’assainissement urbain inclusif, le cheval de bataille de GGGI

Global Green Growth Institute (GGGI) a lancé officiellement son projet intitulé « Promotion de l’assainissement urbain inclusif pour le renforcement de la résilience climatique en Afrique de l’Ouest » le jeudi 25 janvier 2024 à Ouagadougou. Le projet va couvrir les pays d’Afrique de l’Ouest à savoir la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Burkina Faso. 

À l’issue de la phase pilote concluante, du projet « Promotion de l’assainissement urbain inclusif pour le renforcement de la résilience climatique en Afrique de l’Ouest », une seconde phase est lancée. Pour cette présente phase, le projet s’est fixé pour objectif d’intégrer pleinement l’assainissement dans le système de Mesurage, de rapportage et de vérification (MRV), du Burkina Faso afin d’évaluer plus précisément les émissions de gaz à effet de serre du secteur et de développer les opportunités du secteur des déchets en général et l’assainissement en particulier.

Pour le système de mesurage, de rapportage et de vérification, il s’agira de le rendre plus performant à produire des données fiables dans le secteur de l’assainissement. Dans cette dynamique, le projet va veiller à ce que tout nouvel outil ou processus mis en place pour quantifier les gaz à effet de serre génère des données clés pour le suivi des objectifs de développement durable (ODD), notamment l’ODD 6.2 qui vise d’ici à 2030, à assurer l’accès de tous, dans des conditions équitables, à des services d’assainissement et d’hygiène adéquats et à mettre fin à la défécation en plein air, en accordant une attention particulière aux besoins des femmes et des filles et des personnes en situation vulnérable.

Aussi, par ce projet, des concertations avec les acteurs vont être menées afin d’identifier des technologies prometteuses de gestion intégrée des déchets solides et liquides au Burkina Faso pour développer des modèles d’investissements viables qui seront des leviers de mobilisation des financements.

Enfin, le projet permettra de renforcer la prise en compte de l’assainissement dans le dialogue mondial du climat et sera une lucarne pour la promotion du secteur de l’assainissement dans les contributions déterminées au niveau national.

D’ailleurs, Dethie S Ndiaye, représentant résidant de GGGI au Burkina Faso a expliqué qu’une pléthore d’activités seront mises en avant pour l’atteinte des objectifs du projet qui est prévu s’étaler sur trente (30) mois. « Il y aura beaucoup d’études qui seront faites dans différents domaines et cela va contribuer à améliorer le système MRV. C’est à dire tout ce qui est mesurage, rapportage et vérification conformément aux engagements pris par le gouvernement de transition », a-t-il notifié. Dethie S Ndiaye a poursuivi en sollicitant l’accompagnement et la facilitation des différentes parties prenantes pour la réussite du projet.

Cette doléance a connu un assentiment favorable de la part du ministère en charge de l’environnement, au travers de Ousmane Bawar, le Directeur du cabinet dudit ministère. Il a assuré que le projet vient à point nommé en ce sens que le ministère est à la fois bénéficiaire et partie prenante. Outre cela, Ousmane Bawar a soutenu que le projet est d’une priorité majeure pour le Burkina Faso d’autant plus qu’il contribue au développement, et est en droite ligne avec les priorités de la transition qui œuvre pour le bien-être de la population.

« Le ministère dispose de toute la technicité nécessaire pour accompagner la mise en œuvre effective de ce projet sur le terrain. Autrement dit, les services attitrés du ministère pourront être d’un apport capital à travers les appuis techniques, à travers la participation active à la mise en œuvre des actions entreprises à travers les différents documents qui seront élaborés et bénéficieront du renforcement de capacité des acteurs qui sont des actions phares prévues par ce projet », a-t-il dit.