Sécurité alimentaire : Le projet CRIALCES fait le bilan de ces 4 ans au Burkina Faso
Le conseil national de sécurité alimentaire a organisé un atelier national de revue du projet CRIALCES au Burkina Faso, ce vendredi 19 avril 2024 à Ouagadougou sur le bilan des 4 ans d’intervention de ce projet dans les régions du Centre Nord et du Sahel au Burkina Faso.
Renforcer la sécurité alimentaire des personnes les plus vulnérables, améliorer l’état nutritionnel des populations dans les régions du Centre Nord et du Sahel au Burkina Faso, c’est l’objectif fixé par le programme alimentaire mondial (PAM), en mettant en œuvre avec l’appui financier de l’union européenne, le projet réponse à la crise alimentaire au Centre Sahel (CRIALCES) sur une période de 4 ans. Ce vendredi, s’est tenu l’atelier national de revue final de ce projet exécuté dans la période du 1er juillet 2020 au 30 juin 2024.
« L’organisation de cet atelier participe à la recherche permanente de meilleures stratégies pour le renforcement durable des systèmes alimentaires sensibles à la nutrition. De consolider les acquis du CRIALCES, de partager les défis et les leçons apprises et les capitaliser sur cette approche intégrée de renforcement des systèmes alimentaires au niveau local », explique Antonio Salort-Pons, directeur pays Adjoint du PAM/Burkina.
Financé à hauteur de 20 millions d’Euro, dans les trois pays du Sahel à savoir le Burkina, le Niger et le Mali, dont 4.652.091 euros accordé au Burkina Faso, le projet CRIALCES selon Monica Liberati, chef d’equipe-developement social et Humain de la délégation de l’Union Européenne, est une pierre à l’édifice pour le renforcement de la qualité sanitaire et nutritionnelle des produits alimentaires à travers l’amélioration des normes et contrôle qualité.
Pour la représentante de l’union Européenne, il est important que les efforts soient poursuivis au-delà du projet pour consolider les acquis. « On a été très contente de pouvoir accompagner les efforts dans le sens d’assurer la sécurité alimentaire surtout pour les femmes, les enfants, les personnes âgées dans un contexte difficile de point de vue humanitaire et sécuritaire », confie Monica Liberati.
Les bailleurs de fonds se disent satisfaits de la mise en œuvre de la coopération entre le secteur privé, le secteur public et les acteurs des terrains (les organisations de la société civile). Irissa Ilboudo, représentant du secrétaire exécutif du conseil national de sécurité alimentaire salue les résultats atteints de l’engagement des partenaires (ONG et associations) et la compréhension des partenaires techniques et financiers.
« Il s’agit pour nous de tirer les leçons des forces et les faiblesses et faire des propositions parce qu’il s’agit de définitivement entrer dans une logique de pérennisation et il faut que les acteurs nationaux s’approprient du produit et travaillent à ce que cela rentre définitivement dans les pratiques quotidiennes ».
Les acquis du projet
Le projet réponse à la crise alimentaire au Centre Sahel, selon ses initiateurs, a atteint des résultats tels que le renforcement du cadre règlementaire et institutionnel pour la production d’aliments de complément. Ce projet a permis la réalisation des unités de production de farine fortifiée, la supplémentation alimentaire généralisée aux enfants âgés de 6 à 23 mois et les femmes enceintes et allaitantes à travers les coupons alimentaires.
L’amélioration des unités de production de farine fortifiée. Dans les ménages le constat de l’engagement des hommes dans le suivi de la santé et de l’alimentation de l’enfant et de la mère. A travers ce projet, 10 organisations de producteurs constituées de plus de 13.400 petits producteurs dont 88 % de femmes ont reçu des formations et des équipements de transformation et de gestion post-récoltes contribuant à leur renforcement de capacité.
Pour prévenir la malnutrition, grâce à ce projet, 9.743 enfants de 6 à 23 mois, et plus de 6.967 femmes enceintes et allaitantes bénéficiaires, ont reçu chaque mois des rations alimentaires équilibrées et nutritives.
Les bénéficiaires de ce projet se disent satisfaits de leur implication dans le projet CRIALCES. Judicaël Tarama, partenaire de mise en œuvre du projet dit avoir assuré l’accompagnement au niveau des unités de production de Ouahigouya, Kongoussi, Kaya et Dori.
« Ça consistait à redéfinir la réhabilitation des locaux pour les rendre conformes au standard national et international. Au-delà de cette réhabilitation, il y a aussi les équipements qui ont été renforcés et l’achat des équipements qui respectent un peu les matériaux dans le domaine agro-alimentaire », dit-il.
Et Naon Ousseny, coordonnateur de l’association ‘’Khoolesmen’’ dans la région du Sahel laisse entendre que leur travail consistait en un premier temps à identifier les producteurs, en un second lieu réaliser des activités qui portent sur 2 volets.
« le 1er volet portait sur l’appui au petits producteurs et le 2e volet l’appui au bénéficiaires( les femmes et les enfants de 6 à 23 mois).On couvrait 14 villages au total dont 3 dans la commune de Dori et 11 dans la commune de Bani. Chaque mois on appuyait les bénéficiaires par le dépistage des signes de la malnutrition. On accompagnait aussi par les sensibilisation par le changement de comportement», dit-il.
Pour rappel, le projet CRIALCES est en droite ligne avec les priorités du gouvernement qui s’est engagé dans le renforcement des systèmes alimentaires durables au Burkina Faso.
Saly OUATTARA
Burkina 24
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