15 mai : Me Pacéré fait venir des eaux des différents fleuves du Burkina Faso pour incantations afin de solliciter la paix

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Dans le cadre de la commémoration de la 1ère édition de la journée des coutumes et traditions, le ministère en charge de la culture organise un colloque sur le thème « spiritualité, traditions et pratiques coutumières au Burkina Faso » du 13 au 14 mai 2024, à Ouagadougou. L’honneur a été fait au Trésor humain vivant, Me Titinga Pacéré d’animer la communication introductive. 

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Pour Me Titinga Pacéré, l’Afrique n’est pas gérée par le politique. «L’Afrique est gérée par la culture, par le culturel. Et le Pr Joseph Ki-Zerbo a écrit au Mogho, par exemple : le roi règne et la culture gouverne. C’est le roi, il règne, c’est la coutume qui gouverne», a-t-il entamé.

Il a souligné que l’Africain tient à la coutume, à la cohésion sociale et au vivre ensemble. «La tombe du bâtard ne se construit pas avec un gourdin. La tombe du bâtard se construit avec le zobré c’est-à-dire une sorte de barre à mine qu’on utilise pour enterrer le Mogho Naaba et tout. On ne veut pas écarter quelqu’un», a-t-il illustré.

Selon Me Titinga Pacéré, en Afrique, la culture est au-dessus de tout. «J’ai été amené à parcourir l’Afrique toujours sous l’angle de la culture (…). Notre vie en Afrique noire, notre vie au Burkina Faso ne repose pas sur certaines valeurs excentriques mais repose surtout sur les valeurs de nos traditions et de nos coutumes», a-t-il soutenu.

Des participants
Des participants

Me Pacéré a poursuivi que les valeurs culturelles englobent tout. «Je voudrais lever un équivoque ce n’est pas de la religion, la religion est une simple valeur peut-être même pas celle qui est fondamentale pour le pays», a-t-il affirmé. Pour la commémoration de la journée des coutumes et traditions, Me Pacéré a dit qu’il souhaite que tout se fasse dans le respect de la tradition africaine.

«Un peu partout en Afrique, on verse de l’eau à terre ou du dolo à terre et on s’adresse à Naaba Zigwende, le dieu de Naaba Zida (…). Et on fait des incantations. Pour des incantations, je tiens à vous dire, je fais venir de l’eau du Nakambé parce que Oubri était là-bas et le puits où Oubri consommait, j’ai fait venir l’eau, et j’ai fait venir l’eau du fleuve Mouhoun, et j’ai fait venir l’eau de la Comoé. 

Et j’ai demandé pour le sacré à ce qu’on amène des boissons, eh bien, on a des boissons des Gourounsi qui sont là, des boissons des Samo, des boissons un peu de tout. Donc tout ça, j’ai rassemblé pour le rituel pour solliciter auprès de dieu et de la terre : la paix pour le Burkina, solliciter la cohésion sociale, solliciter le vivre-ensemble», a-t-il présenté.

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2 commentaires

  1. C’est bien les idées de Me titinga, on ne veut que ces mots là : la paix et la cohésion sociale, donc, tout ceux qui sont contre les idéologies on n’aura pas besoin d’eux sur notre sol

  2. C’est sérieux et risquant parce qu’après une telle cérémonie tous ceux qui agiront contre la cohésion sociale et la paix vont mourir et même si Me Pacéré se retrouve en travers il va mourir. Cette génération risque de payer fort une éventuelle désobéissance aux fétiches. Il faut avoir peur.

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