Nutrition à travers les aliments fortifiés au Burkina Faso : La région du Sud-Ouest affirme son engagement à faire de la cause son cheval de bataille
Le Club des Journalistes et Communicateurs pour la Nutrition et la Sécurité Alimentaire (CJCN-SA) du Burkina Faso entreprend du 8 au 17 juillet 2024 une tournée dans les régions du Centre, des Hauts-Bassins, du Sud-Ouest et du Centre-Nord. Cette tournée a pour objectif de toucher du doigt les réalités de la fortification dans ces régions et sensibiliser les Directeurs Régionaux (DR) multi-sectoriels et d’autres acteurs clés sur la nécessité de prendre en compte les aliments fortifiés. L’initiative a déposé ses valises dans le Sud-Ouest, le 9 juillet 2024.
Dans le Sud-Ouest, plusieurs autorités ont reçu la visite de la caravane. Il s’est agi de la direction régionale de la santé publique et celle de l’Éducation préscolaire, primaire et non formelle.
Ces acteurs ont discuté des politiques mises en place dans cette région pour ce qui est de la fortification des aliments, des politiques de sensibilisation, des gestions des cantines scolaires sur la question. L’objectif a été de prôner la prise en compte des aliments faisant l’objet de fortification à grande échelle (Huile végétale raffinée en vitamine A, sel iodé et farine de blé tendre en fer/acide folique) dans les décisions.
Dans cette veine, Dr Ali Sogli Chef de service de la lutte contre la maladie dans la DR en charge de la santé publique du Sud-ouest a fait savoir que des mesures sont prises pour la vulgarisation des aliments fortifiées. Cela, à travers des cadres de concertation multi sectoriels qui regroupent plusieurs ministères et des sensibilisations.
«Au niveau de la direction régionale de la santé, il y a un bureau qui s’occupe spécifiquement de la santé. Ce bureau est composé de plusieurs acteurs. Le rôle des acteurs de ce bureau c’est, de contribuer à la formation des acteurs, de nos collaborateurs sur le terrain pour qu’il puissent relayer cette information au sein des populations individuellement et collectivement sur ces questions de nutrition», a fait savoir Dr Ali sogli.
Cependant, c’est sans compter souvent sur des difficultés au niveau de la population. Le chef de service a cité entre autres la difficulté de la population à distinguer ces produits tant prônés. Et selon lui, le cadre statutaire n’a pas la capacité de pouvoir faire le contrôle.
« Donc souvent on nous envoie une liste de ces éléments, … s’il y a la nécessité, la police municipale nous accompagne. Donc le premier besoin c’est l’accompagnement, pour qu’on puisse tenir ces cadres», a-t-il souhaité.
Un tour a été fait dans les locaux de la Direction régionale de l’Éducation préscolaire, primaire et non formelle. Il a été démontré que la question est prise au sérieuse chez les tout-petits, à écouter son directeur général Jean Joseph Somda. Le point focal dans cette direction Mamina Kam/Sanou a d’ailleurs pris pour exemple les spéculations endogènes dans les champs et jardins scolaires dans la région.
Une initiative qui pour elle, met en avant des produits riches en vitamines A, en légumes et en huile fortifiée. « Ce sont des aliments qui mettent l’accent sur la fortification pour enrichir les cantines endogènes», a-t-elle affirmé.
Parlant des tout-petits, cette direction régionale compte environ 8 000 écoles, 36 circonscriptions d’éducation de bases dans les 28 communes. Parmi elles, plus de 600 écoles pratiquent ces cultures dans ces jardins scolaires dits endogènes et 66 écoles pratiquent les champs scolaires.
Abdoul Gani BARRY
Burkina 24
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