UEMOA : Un système résilient au service des États membres
L’atelier d’information et de sensibilisation des journalistes sur les chantiers de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA) s’est ouvert le lundi 9 septembre 2024 à Ouagadougou. L’atelier est prévu pour prendre fin le 13 septembre 2024. Il regroupe des journalistes des 8 pays de l’union et des techniciens et responsables de l’institution.
L’UEMOA célèbre depuis le 10 janvier 2024, le 30e anniversaire de sa création sous le thème “UEMOA 30 ans, une expérience d’intégration résiliente face aux chocs exogènes”. Résilience, c’est le maître-mot pour caractériser l’union au regard des chiffres exposés par les différents communicants au cours de la première journée de cet atelier.
Crise économique de 2008, crise sécuritaire, COVID-19, crise politique dans l’union, crise russo-ukrainienne, crise Israélo-palestinienne, sont autant de crises qui ont secoué l’union. Pourtant, elle a évolué dans ce contexte. Selon le Dr Souleymane Diarra, directeur de la Stratégie et de l’évaluation au sein de l’UEMOA.
Le système mis en place par l’union tient, il accroît même le brassage économique entre les pays membres. En effet, l’UEMOA, a mis en place des institutions fortes pour assurer l’application des politiques. L’UEMOA, c’est la commission de l’UEMOA. Elle veille à la convergence des politiques économiques des États membres.
L’UEMOA, c’est aussi la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Une institution qui a l’exclusivité de l’émission monétaire des pays membres de l’union. À en croire Dr Diarra, la Banque centrale apporte son soutien aux politiques économiques de l’UEMOA. Cependant, dans le financement pour le développement des pays membres, il y a la Banque ouest africaine de Développement (BOAD).
Elle a comme rôle le développement équilibré des pays membres et de réaliser l’intégration économique. Enfin, il y a l’Autorité des Marchés financiers de l’union monétaire Ouest africaine (AMF-UMOA) qui assure la tutelle du marché financier régional.
C’est un ensemble d’institutions qui permettent à l’UEMOA d’assurer l’intégration économique des pays membres, mais aussi d’être résiliente en faisant face aux chocs exogènes. À titre illustratif, selon les chiffres de Dr Diarra, la croissance moyenne sur les 10 dernières années (2012-2022) au sein de l’union s’est située à environ 6%, soit l’une des plus fortes en Afrique. Le taux d’inflation (hausse des prix) est même en baisse dans des pays comme le Burkina Faso qui connaît une situation sécuritaire difficile.
Pour ce pays de l’UEMOA qui est en guerre, en février 2024 le taux d’inflation est de 2,0% soit une baisse de 0,5 point de pourcentage par rapport au mois précédent. Pour Dr Souleymane Diarra, ce qui caractérise cette force de la zone, ce sont les instruments mis en place, mais aussi la monnaie qui confère une certaine stabilité contrairement aux fluctuations des monnaies dans d’autres pays.
De son analyse, il consent que l’UEMOA comporte des faiblesses à savoir, “l’insuffisance de mise en œuvre de politiques agricoles et industrielles orientées vers le développement endogène, la faible modernisation des outils de production (agricole et industrielle), la faible digitalisation des services et de l’économie, etc.”.
Cependant, Dr Diarra a aussi reconnu des forces ou atouts à l’union. C’est la présence de matières premières agricoles et minières abondantes, la présence de main-d’œuvre bon marché, etc. Autant de savoir sur l’UEMOA, ses réalisations, ses grands chantiers seront mis à la disposition des journalistes durant ces cinq jours de l’atelier pour édifier le public de ce qu’elle ignore sur l’institution.
Hamadou OUEDRAOGO
Burkina 24
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